Home Pure Télé Exclu – Nawell Madani “bouleversée” en Algérie : “C’est dur de s’en remettre”

Exclu – Nawell Madani “bouleversée” en Algérie : “C’est dur de s’en remettre”

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Exclu – Nawell Madani “bouleversée” en Algérie : “C’est dur de s’en remettre”

Depuis quelques années, Nawell Madani a rejoint le club assez restreint des femmes humoristes à succès. Une fierté pour la jeune star de 35 ans, après des années de galère. Avec le triomphe de son spectacle C’est moi la plus belge !, elle s’était fixé un but : être la première femme humoriste à monter sur la scène de l’Opéra d’Alger. L’occasion de voyager sur ses terres d’origine et d’en tirer un documentaire réalisé par Thierry Teston.

Lors de son déplacement en Algérie, Nawell Madani est allée à la rencontre des habitants, particulièrement de la jeunesse, entre humour et émotion. Mais elle a aussi remonté le fil de son histoire familiale grâce aux souvenirs de ses parents, notamment ceux de son père adoré, un homme au coeur de son film C’est tout pour moi. Interrogée par Purepeople.com sur ce qui l’a le plus marquée lors de son voyage, la jeune femme a toutefois évoqué un sujet en résonance avec sa propre histoire. “Des enfants brûlés… J’ai été brûlée au 3e degré [quand elle avait 2 ans, à cause d’une friteuse, NDLR] et j’ai été hyper bien soignée en Europe. Alors là, c’était le seul hôpital d’enfants brûlés qui existe dans tout le pays. C’est ce moment-là qui m’a le plus touchée. Ça m’a énormément bouleversée, j’ai encore des images qui m’ont traumatisée parce que c’est très très dur de voir ces enfants enfermés dans un hôpital avec très peu de moyens. C’est dur de s’en remettre“, nous a-t-elle confié.

Heureusement, ce voyage en Algérie a aussi été marqué par des moments plus légers, comme lorsque Nawell Madani est allée à la rencontre de jeunes danseurs à qui elle propose de la rejoindre sur scène. Un côté mentor qu’elle assume et qu’elle veut accentuer. “J’essaye de mettre la lumière sur d’autres artistes. On m’a tendu la main dans ma carrière, c’est à mon tour de le faire. (…) Je suis en train de travailler sur un festival en Algérie car il n’y a pas de festival d’humour. J’aimerais monter une école artistique. Le pays en a besoin, le pays veut cela, alors on va y travailler“, dévoile-t-elle. Une référence à l’actualité du moment alors que l’Algérie a vu sa population descendre dans la rue avec plusieurs revendications en bandoulière : plus de liberté, de démocratie, de moyens… “On savait que la jeunesse était en ébullition. C’était prévisible, ça m’émeut mais c’était palpable. Je suis très heureuse de voir que la jeunesse prend son destin en main“, clame-t-elle.

Si elle s’investit pour les autres, Nawell Madani n’en oublie pas sa carrière pour autant et, heureuse du box-office de C’est tout pour moi (“on a frôlé le million, on est très heureux pour un film a si peu de budget, avec un peu casting peu connu“), elle continue à la fois le cinéma avec un deuxième film dans ses cartons (“on va commencer à tourner cet été“) et l’écriture d’un nouveau spectacle.