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Face à des troupes divisées, le chef du Labour veut se donner l’étoffe d’un leader

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Face à des troupes divisées, le chef du Labour veut se donner l’étoffe d’un leader


<p/>Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, prépare son discours lors du congrès de rentrée dans la station balnéaire de Brighton (sud de l’Angleterre) le 28 septembre 2021″ width=”245″ height=”163″ src=”data:image/png;base64,iVBORw0KGgoAAAANSUhEUgAAAAEAAAABCAQAAAC1HAwCAAAAC0lEQVR42mP89AcAAuYB8IMlp6YAAAAASUVORK5CYII=” data-sizes=”auto” data-optimumx=”1″ srcset=”https://pureactu.com/wp-content/uploads/2021/09/face-a-des-troupes-divisees-le-chef-du-labour-veut-se-donner-letoffe-dun-leader-1.jpg 992w”></div>
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<p class=Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, veut convaincre mercredi qu’il a l’étoffe nécessaire pour prendre le pouvoir en se démarquant de la ligne très à gauche de son prédécesseur, au risque d’attiser les vives tensions internes.

Pandémie oblige, c’est la première fois depuis son accession à la tête du parti, en avril 2020, que l’ancien avocat de 59 ans s’adresse en personne aux militants lors du congrès de rentrée réuni dans la station balnéaire de Brighton (sud de l’Angleterre).

Dans un discours de clôture très scruté, il doit clarifier sa vision pour le Royaume-Uni. Il espère ainsi faire taire les critiques lui reprochant une communication inaudible peu à même de mettre fin à une série noire de défaites électorales, dont la débâcle des législatives de 2019, la pire en 85 ans.



<p/>Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, prépare son discours lors du congrès de rentrée réuni dans la station balnéaire de Brighton (sud de l’Angleterre) le 28 septembre 2021″ width=”245″ height=”163″ src=”data:image/png;base64,iVBORw0KGgoAAAANSUhEUgAAAAEAAAABCAQAAAC1HAwCAAAAC0lEQVR42mP89AcAAuYB8IMlp6YAAAAASUVORK5CYII=” data-sizes=”auto” data-optimumx=”1″ srcset=”https://pureactu.com/wp-content/uploads/2021/09/face-a-des-troupes-divisees-le-chef-du-labour-veut-se-donner-letoffe-dun-leader-2.jpg 992w”></div>
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<p class=Il ambitionne de ravir, aux législatives de 2024, le pouvoir aux conservateurs qui, menés par Boris Johnson, ont jusqu’ici surfé sur la vague du Brexit mais sont désormais empêtrés dans une crise des carburants et des problèmes d’approvisionnement des supermarchés, exacerbés par la sortie de l’Union européenne.

Face à ce gouvernement conservateur “désemparé”, Keir Starmer assurera que son parti peut signer son “retour” et répondre aux grands défis économiques, climatiques, d’emploi et de santé, selon un extrait d’un discours affirmant sa ligne centriste.

“Trop souvent dans l’histoire de ce parti, notre rêve de bonne société se débat avec la croyance que nous ne gérerons pas une économie forte. (…) Sous ma direction, nous nous engageons envers les deux”, dira-t-il. Il mettra l’accent aussi sur l’éducation, avec la promesse de recruter des milliers d’enseignants, et un meilleur accès aux soins psychologiques.

“Boris Johnson commence à perdre de son éclat. Des questions graves se posent sur la compétence du gouvernement et sa capacité à tenir parole. Cette situation grave nécessite un leader sérieux, et c’est Keir Starmer”, a indiqué un porte-parole du Labour.

– Ça coince à gauche –

Après plus de dix ans de pouvoir conservateur et un an et demi de pandémie (plus de 136.000 morts), Keir Starmer pourrait disposer d’un boulevard devant lui.

Mais cette conférence de rentrée, présentée comme un moment clé pour le chef de l’opposition de s’affirmer, a jusqu’ici surtout donné lieu à un grand déballage des luttes internes qui plombent le Labour de longue date.



<p/>Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, s’entretient avec des militants lors du congrès de rentrée réuni dans la station balnéaire de Brighton (sud de l’Angleterre) le 27 septembre 2021″ width=”245″ height=”157″ src=”data:image/png;base64,iVBORw0KGgoAAAANSUhEUgAAAAEAAAABCAQAAAC1HAwCAAAAC0lEQVR42mP89AcAAuYB8IMlp6YAAAAASUVORK5CYII=” data-sizes=”auto” data-optimumx=”1″ srcset=”https://pureactu.com/wp-content/uploads/2021/09/face-a-des-troupes-divisees-le-chef-du-labour-veut-se-donner-letoffe-dun-leader-3.jpg 992w”></div>
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<p class=Le courant passe mal avec l’aile gauche du parti, restée fidèle à son prédécesseur Jeremy Corbyn. Plus modéré, Keir Starmer se l’est déjà mise à dos avec sa réforme de la procédure de désignation du chef du parti ou en revenant sur un engagement de nationaliser les géants de l’énergie.

Ces tensions ont culminé avec la démission fracassante lundi d’un membre du “cabinet fantôme” réunissant les dirigeants du parti, Andy McDonald, dénoncée par des alliés de Keir Starmer comme une tentative de “sabotage”.

Owen Jones, militant à gauche et éditorialiste, n’attend ainsi qu’une annonce du leader: qu’il démissionne. Car, confie-t-il à l’AFP, ce dernier échoue “lamentablement à attribuer la responsabilité de quoi que ce soit (aux conservateurs) en pleine crise nationale. C’est une abdication totale”.

– “Gagner” plutôt qu’unir –

L’austère Keir Starmer, qui se voit régulièrement reprocher son manque de passion, joue gros avec son discours, certains ténors estimant même qu’il met son mandat dans la balance. Mais pour le chef de l’opposition, l’essentiel est de “gagner” les prochaines élections plutôt que d’unifier, comme il l’a dit dans des interview télévisées.



<p/>Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, salue les journalistes lors du congrès de rentrée réuni dans la station balnéaire de Brighton (sud de l’Angleterre) le 27 septembre 2021″ width=”245″ height=”161″ src=”data:image/png;base64,iVBORw0KGgoAAAANSUhEUgAAAAEAAAABCAQAAAC1HAwCAAAAC0lEQVR42mP89AcAAuYB8IMlp6YAAAAASUVORK5CYII=” data-sizes=”auto” data-optimumx=”1″ srcset=”https://pureactu.com/wp-content/uploads/2021/09/face-a-des-troupes-divisees-le-chef-du-labour-veut-se-donner-letoffe-dun-leader-4.jpg 992w”></div>
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<p class=“Je me suis engagé en politique pour entrer au gouvernement et changer des millions de vies pour le mieux”, a-t-il expliqué. “Nous nous sommes présentés aux dernières élections avec un programme ouvertement rejeté par les électeurs, nous ne pouvons pas refaire ça”.

Liz Hinde, gérante d’un pub à Aylesbury (nord-ouest de Londres) présente au congrès, approuve cette ligne, notamment l’approche plus bienveillante envers les entreprises, dont la promesse de supprimer les taxes locales pour les commerces secoués par la pandémie.

“Sous Starmer, le Labour reconnaît maintenant que les entreprises sont un partenaire dans l’économie et la société”, relève-t-elle.