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Face à la “caravane” de migrants, Donald Trump tente de galvaniser sa base

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Face à la “caravane” de migrants, Donald Trump tente de galvaniser sa base

Face aux milliers de migrants en majorité honduriens qui se dirigent vers les États-Unis, le président américain cherche à galvaniser ses électeurs, à deux semaines des élections de mi-mandat.

À 15 jours des élections de mi-mandat aux États-Unis, Donald Trump se sert de l’avancée de la caravane de migrants partie du Honduras pour replacer au cœur de la campagne le sujet de l’immigration. Exténués après déjà dix jours de marche, les quelque 7 000 migrants en majorité honduriens, dont des femmes et des enfants en bas âges, se sont reposés mardi 23 octobre dans le sud du Mexique, à environ 1 800 kilomètres du poste frontière américain le plus proche. 

>> À lire aussi : Migrants au Mexique : “On ne parle plus de ‘caravane’ mais d’exode désormais”

Par ailleurs, selon Reuters, une nouvelle caravane fait désormais route vers le Mexique : plus d’un millier de migrants d’Amérique centrale, réunis au Guatemala, avancent vers la frontière mexicaine.

Les images de ces milliers de migrants tournent en boucle depuis la semaine dernière sur les écrans américains. Un hasard du calendrier qui “ne pouvait pas mieux tomber” pour les républicains, souligne Muzaffar Chishti, avocat et directeur de l’institut sur les politiques de migration à l’université de droit de New York.

Washington accuse Caracas

“C’est un assaut contre notre pays, un assaut”, a martelé lundi soir le président américain devant des supporteurs enthousiastes au Texas, État frontière avec le Mexique. “Pendant que nous parlons, le Parti démocrate encourage des millions d’étrangers illégaux à enfreindre nos lois et violer nos frontières et submerger notre pays”, a-t-il accusé, sans fondement. Il laisse notamment entendre que des clandestins pourraient voter illégalement.

Évoquant la menace terroriste, Donald Trump affirme en outre que des personnes originaires du Moyen-Orient se sont glissées dans cette “caravane”, ainsi que des membres du gang salvadorien ultra-violent MS-13. Un argument qu’il a encore repris mardi en présence de son vice-président, Mike Pence. Ce dernier a jugé “inconcevable” qu’il n’y ait pas des personnes originaires du Moyen-Orient “dans cette foule”.

Mike Pence a également affirmé que le président hondurien, Juan Orlando Hernandez, lui avait dit que ce cortège de migrants était “organisé par des groupes de gauche au Honduras, financé par le Venezuela et envoyé vers le Nord pour défier notre souveraineté”.

Le Honduras promet des emplois à ceux qui reviennent

Ce dernier a proposé mardi des emplois à ses compatriotes s’ils rentrent au pays. Le chef de l’État hondurien a détaillé un plan de 27 millions de dollars pour “le retour sûr” des migrants qui inclut des subsides, des logements, des projets agricoles, du travail dans des chantiers publics, des crédits pour micro-entreprises et des bourses d’études.

L’immigration clandestine figurait déjà depuis des semaines au sommet des préoccupations des électeurs républicains mais au plus bas chez les électeurs démocrates, qui sont eux beaucoup plus centrés sur la santé. “Compte tenu du niveau de division dans la politique américaine, tout changement soudain (…) à l’image de cette situation, peut modifier l’équilibre” électoral, souligne Manuel Orozco, de l’organisation internationale Inter-American Dialogue. Malgré la politique de tolérance zéro sur l’immigration clandestine, le nombre de sans-papiers interpellés à la frontière a bondi de 25 % sur les 12 derniers mois, selon les chiffres publiés mardi.

Avec AFP et Reuters

Première publication : 24/10/2018

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