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Face au virus, l’Espagne mobilise l’armée

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Face au virus, l’Espagne mobilise l’armée

Face à des chiffres de contamination au coronavirus en hausse préoccupante, l’Espagne a décidé mardi de faire appel à l’armée, le jour où le laboratoire AstraZeneca annonce le lancement de tests sur un médicament.

“Le gouvernement espagnol va mettre à disposition des régions des effectifs des forces armées pour réaliser le traçage” des cas, a indiqué le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, précisant que deux mille militaires seraient déployés à cet effet.

Le manque de moyens humains dans les régions espagnoles les plus touchées est considéré comme l’une des raisons de la reprise de l’épidémie.

L’évolution de la pandémie est “préoccupante”, a insisté M. Sanchez tout en soulignant que le pays était encore “loin de la situation de mi-mars”.

“Nous ne pouvons pas permettre que la pandémie recommence à prendre le contrôle de notre vie (…) nous devons prendre le contrôle, casser cette deuxième courbe” de contagions, a-t-il dit.

– Lueur d’espoir

Face à la résurgence de la maladie dans le monde et au spectre d’une seconde vague, une lueur d’espoir est toutefois venue de Londres, où le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca, qui développe déjà un vaccin, a annoncé avoir lancé des essais de phase 1 sur un médicament permettant de prévenir et traiter le Covid-19.

Les premiers participants à cet essai ont reçu leur dose de ce médicament qui est une combinaison de deux anticorps, explique AstraZeneca.

La phase 1, à laquelle participent 48 volontaires en bonne santé au Royaume-Uni et âgés de 18 à 55 ans, doit déterminer si le médicament (dont le nom de code est AZD7442) est sûr et comment le corps humain réagit. L’essai est financé par le gouvernement américain.

Les résultats de la phase 1 sont attendus au second semestre et s’ils sont concluants, AstraZeneca lancera des essais de phase 2 et 3 à plus grande échelle pour évaluer l’efficacité du médicament.

Comme chaque jour depuis des mois, le bilan mondial des victimes de la pandémie établi par l’AFP à partir de sources officielles a augmenté mardi, s’établissant à au moins 813.733 morts depuis fin décembre.

Plus de 23 millions de cas ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires. Les États-Unis sont le pays le plus touché avec 177.284 décès. Suivent le Brésil avec 115.309 morts, le Mexique (60.800), l’Inde (58.390) et le Royaume-Uni (41.433).

Chaque jour apporte son lot de nouvelles restrictions, les gouvernements voulant à tout prix essayer d’endiguer les contaminations pour éviter un reconfinement généralisé de leurs populations.

La Corée du Sud a ainsi ordonné mardi aux établissements scolaires de Séoul et sa région de renouer avec l’enseignement à distance jusqu’au 11 septembre.

L’Allemagne a placé les régions françaises d’Ile-de-France, avec Paris, et Provence-Alpes-Côte-d’Azur en zones à risque en raison du nombre élevé de cas d’infections.

Le ministère des Affaires étrangères met en garde contre “les voyages touristiques, non indispensables” à destination de ces régions touristiques, ce qui signifie que les voyageurs revenant en Allemagne devront se soumettre à un test de dépistage et observer une quarantaine dans l’attente du résultat.

Dans tous les pays, le virus continue de plomber les économies et de semer le chaos dans d’innombrables événements et rendez-vous, qu’ils soient sportifs, politiques, culturels ou religieux.

Plus de 90.000 emplois ont été supprimés ou risquent de l’être dans le seul secteur du voyage britannique en raison de l’impact du virus, selon l’association des agents de voyage Abta.

Quant à l’économie sud-africaine, elle devrait mettre cinq ans pour se relever de la récession annoncée en 2020, a averti lundi l’ONU, qui redoute aussi une forte hausse de la pauvreté et des inégalités.

Plus inattendu, la pandémie a contribué à réduire le risque d’attentats dans les pays les plus stables, selon un responsable de l’ONU. La menace s’est en revanche accrue dans les zones de conflit comme l’Irak et la Syrie, victimes de “regroupement et (d)’intensification des activités” du groupe Etat islamique.

– “Hub” en Sardaigne –

Au Pérou, le seuil des 600.000 contaminations a été franchi lundi et 150 personnes y ont succombé au cours des 24 dernières heures. De son côté le Brésil a comptabilisé lundi 565 victimes de plus que la veille, soit plus de 115.300 décès à ce stade.

En Italie, l’île de Sardaigne, destination très prisée pour sa “Côte d’émeraude”, s’est transformée cet été en une sorte de “hub” de facto pour le virus.

Cela implique le risque que la maladie se diffuse sur tout le territoire lorsque les plus de 250.000 vacanciers qui s’y trouvent encore rentreront chez eux dans les prochains jours.

burs-mm/lpt

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