Home Pure Santé « Femme fontaine » : que se passe-t-il lors d’une éjaculation féminine ?

« Femme fontaine » : que se passe-t-il lors d’une éjaculation féminine ?

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« Femme fontaine » : que se passe-t-il lors d’une éjaculation féminine ?

Longtemps restée sans réelles explications, nous en savons aujourd’hui plus sur le phénomène de femme fontaine et d’éjaculation féminine. D’où vient ce liquide expulsé par l’urètre ? De quoi est-il composé ? Zoom sur un phénomène physiologique qui touche entre 10 et 40% des femmes.

Au cours de l’excitation sexuelle, une femme peut expulser par l’urètre une quantité importante de liquide translucide, incolore et inodore, faisant penser à une éjaculation, et ce, qu’il y ait orgasme ou non. Les femmes chez qui cela survient régulièrement sont qualifiées de « femme fontaine ». Ce phénomène, sans aucun rapport avec l’incontinence urinaire au cours d’un rapport sexuel, a longtemps fasciné, sans pour autant qu’on lui découvre une explication concrète.

Des glandes qui produisent ce liquide ?

Différentes glandes s’activent au cours d’un rapport sexuel. Il y a les glandes de Bartholin, de part et d’autre du vagin, qui servent la lubrification, mais aussi les glandes de Skene. Ces glandes sont situées autour de l’urètre et participent également à la lubrification vaginale. Elles produisent un liquide qui se mêle aux sécrétions vaginales. L’hypothèse qui a longtemps été avancée était que, chez les femmes fontaines, ces glandes se remplissaient plus qu’à la normale. Or, pesant à peine 2 à 5 grammes, les glandes de Skene ne sont pas les meilleures candidates pour expliquer l’expulsion d’une quantité de liquide pouvant atteindre les 150 millilitres !

Un phénomène encore inexpliqué avant 2015

Pour lieux comprendre ce phénomène, des chercheurs français Samuel Salama, sexologue et Pierre Desveaux, andrologue et sexologue, ont réalisé, en 2015, une expérience avec sept femmes chez qui l’« éjaculation » se produisait fréquemment. Le liquide expulsé a été récupéré pour analyse, et le remplissage de leur vessie a été surveillé avant et après chaque autostimulation.

Les résultats ont montré que la vessie était vide après un rapport où il y avait eu une éjaculation féminine. L’analyse du liquide a révélé la présence d’urée, de créatine et d’acide urique, soit tout ce que l’on trouve dans l’urine, mais en beaucoup plus dilué. Les chercheurs y ont également retrouvé l’éjaculat issu des glandes de Skene mais en quantité minime. Le liquide expulsé par l’urètre provient donc bien de la vessie. L’aspect incolore et inodore n’a pas encore été totalement compris. D’autres recherches sur l’activité du rein pendant un rapport sexuel seraient nécessaires pour éclaircir entièrement ce point.

Qui sont ces « femmes fontaines » ?

Ce phénomène peut survenir chez n’importe quelle femme. En effet, anatomiquement rien ne diffère entre les femmes « fontaine » et les autres. Les raisons pour lesquelles une minorité de femmes expérimente ce phénomène sont encore inconnues. Selon des études entre 10 à 40% des femmes vivent cette expérience. Cette fourchette est très large, car le phénomène est aléatoire. Cela peut survenir une seule fois, occasionnellement, ou encore systématiquement à chaque rapport. Selon de nombreux témoignages, les femmes relient l’éjaculation féminine à la confiance qu’elles ont en leur partenaire, la montée de l’excitation, au lâcher prise…

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