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France Gall “a rejoint le paradis blanc” ce dimanche

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France Gall “a rejoint le paradis blanc” ce dimanche

La chanteuse France Gall, inoubliable interprète de “Poupée de cire, poupée de son” et “Résiste”, est morte dimanche matin à 70 ans de la récidive d’un cancer, entraînant une pluie d’hommages à cette artiste qui avait su traverser les générations.

“France Gall a rejoint le Paradis blanc le 7 Janvier, après avoir défié depuis 2 ans, avec discrétion et dignité, la récidive de son cancer”, a indiqué son attachée de communication, Geneviève Salama, dans un communiqué à l’AFP.

France Gall avait été hospitalisée mi-décembre à l’Hôpital américain de Neuilly, près de Paris, officiellement pour une infection sévère.

“Si Johnny Hallyday fut pour bien des Français cette figure de grand frère protecteur, France Gall fut assurément leur éternelle petite s?ur, dont la fragilité radieuse a accompagné des générations”, a réagi Emmanuel Macron dans un communiqué.

“Elle laisse des chansons connues de tous les Français et l’exemple d’une vie tournée vers les autres, ceux qu’elle aimait et ceux qu’elle aidait”, avait-il salué un peu plus tôt, en pleine commémoration des attentats de janvier 2015.

“France, nous avions 20 ans, des bonheurs, des chagrins. Une part de ma vie s’en va avec toi”, a réagi Julien Clerc, qui a été son compagnon pendant cinq ans.

La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a salué “une icône de la chanson française”‘, qui “a affronté les combats personnels en donnant tout pour la musique”.

Deux anciens présidents, François Hollande et Nicolas Sarkozy, ont également rendu hommage à l’artiste et à ses engagements humanitaires.

Pour Jane Birkin, elle était “surprenante, candide, mystérieuse”. Pierre Lescure a dit adieu à “une des plus grandes et belles voix de France”.

“Sûrement France Gall est-elle heureuse de retrouver Michel Berger au Paradis Blanc. Ils nous laissent tellement de chansons éternelles”, a résumé Louane, qui avait repris sa chanson “Viens je t’emmène”.

– Muse de Michel Berger –

Quelques fans se sont rendus devant l’hôpital américain de Neuilly, à l’image de Nora, 52 ans, qui a déposé une rose rouge sur sa grille, en hommage à “une femme forte, digne”.

“C’est notre jeunesse, c’est la joie de vivre. Avec Michel Berger ils formaient un couple merveilleux”, et “je voulais être près d’elle”, a-t-elle confié à l’AFP.

La chanteuse blonde et mutine des “sixties” avait été durement éprouvée par la vie : outre le décès en pleine gloire d’un infarctus de Michel Berger à 44 ans en 1992, elle découvre son cancer du sein l’année suivante.

Un des deux enfants qu’elle a eus avec Michel Berger, Pauline, meurt à son tour de mucoviscidose en 1997.

Après ce choc, elle se fera discrète. Elle était sortie de ce silence en 2015 pour promouvoir la comédie musicale “Résiste” autour des tubes que Michel Berger avait créés pour elle. Elle y apparaissait en vidéo comme narratrice se souvenant de son Pygmalion.

Sa rencontre en 1973 avec Michel Berger, séparé depuis peu de Véronique Sanson, aura été déterminante : la “poupée” naïve des sixties, née le 9 octobre 1947 à Paris sous le prénom d’Isabelle, trouve avec lui une nouvelle maturité, en tant que muse, épouse et interprète pendant près de 20 ans.

De leur union, restent d’inoubliables tubes – “Il jouait du piano debout”, “Résiste”, “Ella, elle l’a”, “Babacar”… – sept albums et de très nombreux concerts, en particulier un donné en duo au Palais des sports en 1982.

Elle dira “être née avec Michel Berger”. C’est pourtant un autre auteur vedette de la chanson française qui lance sa carrière : Serge Gainsbourg lui écrit en 1964 “N’écoute pas les idoles” et “Laisse tomber les filles”, avant le fameux “Poupée de cire, poupée de son”, avec lequel elle remporte l’Eurovision en 1965.

Mais les “Sucettes”, avec lesquelles elle essuie les moqueries, sonnent le glas de leur collaboration.

Née dans une famille d’artistes – son grand-père est l’un des fondateurs des petits chanteurs à la Croix de bois, son père, Robert Gall, parolier, écrit “La Mamma” pour Aznavour – France Gall avait enregistré un premier disque à 15 ans et connu son premier succès à 16 avec “Sacré Charlemagne”, vite devenu un “tube” des cours de récréation.

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