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France: Manuel Valls démissionne mardi, nouveau gouvernement en vue

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France: Manuel Valls démissionne mardi, nouveau gouvernement en vue

Le premier ministre français Manuel Valls, lancé dans la course à l’investiture présidentielle, doit démissionner mardi de son poste, entraînant la formation d’un nouveau gouvernement à cinq mois du scrutin.

Le chef du gouvernement a annoncé lundi soir qu’il était candidat à la présidence de la République et comptait participer «en pleine liberté» à la primaire socialiste, quatre jours après la décision surprise du président François Hollande, très impopulaire, de ne pas se représenter.

Né Espagnol il y a 54 ans et naturalisé Français à l’âge de 20 ans, cet homme au caractère volontaire compte désormais se consacrer pleinement à la campagne de la primaire socialiste des 22 et 29 janvier, qui le verra se confronter avec plusieurs prétendants plus à gauche que lui.

Le premier ministre s’est rendu mardi matin à l’Élysée et la formation du nouveau gouvernement -le troisième du quinquennat socialiste- devrait être assez rapide.

Depuis plusieurs jours, une liste de noms de personnalités toutes membres du gouvernement circule pour le remplacer : Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture), Marisol Touraine (Santé), Michel Sapin (Finances) ou Najat Vallaud-Belkacem (Éducation).

Au fil des heures, deux favoris semblaient se dégager. D’un côté, le «couteau suisse» du gouvernement, Bernard Cazeneuve. Ministre délégué aux Affaires européennes de mai 2012 à mars 2013, il avait remplacé au pied levé au Budget Jérôme Cahuzac, mis hors jeu après la découverte d’un compte caché en Suisse. M. Cazeneuve avait ensuite succédé à Manuel Valls à l’Intérieur en avril 2014.

Cette option cependant pose la question de la succession à l’Intérieur, ministère clé, en cette période de risque terroriste très élevé en France, toujours en état d’urgence après les attentats meurtriers de novembre 2015.

Le deuxième favori est un autre grand fidèle du président: l’actuel porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Celui qui a bouclé tous ses grands dossiers à l’Agriculture a déjà fait savoir qu’il ne dirait «pas non» au poste de premier ministre.

Le futur Premier ministre battra, avec un bail de cinq mois, le record du plus bref passage à Matignon, détenu par la socialiste Édith Cresson avec dix mois entre 1991 et 1992. Il devra gérer les affaires courantes jusqu’au scrutin présidentiel d’avril-mai 2017.

«Rassembler»

Le chef du gouvernement, en poste depuis mars 2014, compte de son côté fédérer la gauche en miette, actuellement donnée perdante à la présidentielle par tous les sondages.

Celui qui se présente comme un moderniste et avait il y a quelques mois évoqué des «gauches irréconciliables», a mis l’accent lundi soir sur sa volonté de «réconciliation». Quitte à «manger son chapeau», ironisait mardi le quotidien Le Monde.

Ce pari de l’union est loin d’être gagné, alors que son style autoritaire, son positonnement social libéral, son discours pro-entreprise et sa vision très stricte de la laïcité lui ont valu des aménités dans son propre camp. Les fidèles de François Hollande ont déjà fait savoir qu’il n’aurait pas leur soutien «automatique». Même tonalité de la part de Martine Aubry, un des poids lourds socialiste.

«J’ai pu avoir des mots durs, susciter des débats, des incompréhensions», a reconnu Manuel Valls. «Mais j’ai toujours assumé les décisions collectives», a-t-il assuré.

Une fois passée la primaire, le candidat du PS devra encore affronter le chef de file de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon et l’ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron, plus au centre. Tous deux ont exclu de participer à la primaire, tout comme le candidat écologiste Yannick Jadot.

Manuel Valls veut combattre l’extrême droite dont le programme «ruinerait les petites gens, les retraités, les ouvriers» et la droite menée par le très libéral François Fillon, qui représente à ses yeux «un recul social généralisé».

Tous les sondages actuels donnent le candidat de la gauche défait lors de l’élection présidentielle et la droite victorieuse, après un second tour entre la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, et François Fillon.

Source : AFP

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