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France: Manuel Valls prêt à se lancer dans la bataille présidentielle

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France: Manuel Valls prêt à se lancer dans la bataille présidentielle

Le premier ministre français Manuel Valls annonce lundi sa candidature à la présidentielle de 2017, venant grossir les rangs des prétendants à la primaire de la gauche face à une droite et une extrême droite déjà lancées dans la bataille.

Le chef du gouvernement, qui doit s’exprimer à 12h30 HE depuis son fief électoral d’Evry en région parisienne, va officialiser sa candidature à la primaire du Parti socialiste, a indiqué son entourage à l’AFP. Cette candidature ne faisait guère de doute après le renoncement du président François Hollande à briguer un second mandat.

Auparavant, le chef de l’État et M. Valls doivent se retrouver, comme chaque lundi, à déjeuner au palais présidentiel de l’Élysée, pour discuter du très probable départ du premier ministre, nommé à ce poste en mars 2014.

Selon un sondage publié par le Journal du dimanche, le premier ministre, né Espagnol il y a 54 ans et naturalisé Français à 20 ans, est la personnalité préférée des sympathisants de gauche pour devenir le candidat du PS à la présidentielle.

Une primaire organisée par le PS doit se tenir les 22 et 29 janvier. Pour l’heure, seul un candidat, l’ex-ministre Arnaud Montebourg, a déposé ses parrainages. Un ancien ministre, Benoît Hamon, est aussi candidat, et d’autres personnalités pourraient sortir du bois.

Une fois passée la primaire, le chemin restera semé d’embuches pour le candidat du PS, qui risque de se retrouver coincé entre le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon et l’ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron, plus au centre. Tous deux ont exclu de participer à la primaire.

Dans ce contexte d’une gauche fragmentée après un mandat de François Hollande marqué par une impopularité record, les sondages donnent tous le candidat de la droite François Fillon et la chef de l’extrême droite Marine Le Pen qualifiés pour le second tour de la présidentielle en mai. Et la gauche éliminée, comme en 2002.

Pour l’heure, les interrogations portent sur la probable démission de Manuel Valls et son successeur à Matignon.

«J’imagine mal, connaissant le premier ministre, qu’il puisse considérer que, quand on a des responsabilités de très haut niveau, on puisse cumuler la casquette de candidat à l’élection présidentielle et celle de premier ministre», souligne son entourage.

Parmi les noms pour lui succéder circulent ceux des ministres Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture), Marisol Touraine (Santé) ou Najat Vallaud-Belkacem (Éducation).

«Rassemblement»

Sa liberté retrouvée, Manuel Valls s’attellera à entrer dans ses habits de candidat, avec le souci de continuer d’atténuer les aspects les plus clivants de son discours, et d’obtenir de nouveaux ralliements.

Le premier ministre essaie depuis des années de moderniser son camp, mais sa personnalité autoritaire et ses prises de position transgressant la ligne socialiste, notamment son discours pro-entreprises, crispent une partie de son camp.

Cet été, il a défendu l’interdiction du «burkini» par des maires de droite au nom du respect de la laïcité. Après les attentats de janvier 2015, il a aussi refusé de chercher la moindre explication au basculement jihadiste de jeunes Français, jugeant qu’«expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser».

«Il faut que Manuel Valls mute sur un certain nombre de choses», a convenu samedi un de ses soutiens, le député Philippe Doucet.

«Je lui conseille amicalement d’être sur une position nouvelle de rassemblement (…) Il faut être soi-même, mais offrir une nouvelle perspective», a déclaré dimanche le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.

En déplacement dans l’est de la France vendredi, Manuel Valls a promis de «défendre le bilan» du président Hollande, sans abattre ses cartes.

François Hollande et Manuel Valls, «c’est la même politique (…) on ne sait pas qui, de François Hollande ou de Manuel Valls, est la lame ou le manche du couteau qui a déchiré la gauche», a attaqué dimanche Arnaud Montebourg.

«Ce qu’on peut reprocher à Manuel Valls, c’est d’avoir théorisé les gauches irréconciliables». Il lui sera donc «très difficile de rassembler l’ensemble des gauches», a encore lancé lundi matin l’ancien ministre.

Source : AFP

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