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François (Koh-Lanta), son abandon médical “affreux” : “Je l’ai très mal vécu”

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François (Koh-Lanta), son abandon médical “affreux” : “Je l’ai très mal vécu”

Coup dur pour François de Koh-Lanta ! L’aventurier de 47 ans venu tout droit du Pays basque a dû abandonner sa tribu, l’équipe orange qui représente l’Ouest, sur décision médicale vendredi 4 septembre 2020. Le candidat a souffert d’une déchirure au mollet. Pour Purepeople.com, il raconte.

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Vous aviez l’air d’aller bien. Puis finalement, vous quittez le jeu pour raison médicale… Que s’est-il passé ?
Pour respecter l’équité, on doit jouer le jeu d’immunité à 5. Et je tire la boule noire. Mon équipe fait l’épreuve comme ils savent le faire. Ils pensent avoir gagné, ça se joue à quelques secondes près, donc ils sautent de joie. Et moi, heureux de les voir heureux, je saute aussi. Puis au moment de me réceptionner, je sens un gros coup de poignard au niveau de mon mollet gauche. Quand je les rejoins, je sens que ce n’est pas possible. Chaque fois que je pose le pied, je ressens des gros coups d’électricité. C’était affreux. Là, je comprends rapidement que c’est quelque chose qui s’annonce compliqué pour la suite de mon aventure.

Quel a été le diagnostic du médecin ?
J’ai eu une déchirure, j’avais un gros hématome au niveau du mollet gauche.

J’ai très très très mal vécu mon départ

Comment avez-vous vécu cette décision de devoir partir pour raison médicale ?
Partir sur décision médicale, c’est le pire qui puisse arriver à un aventurier. C’était le pire qui pouvait m’arriver, donc. Parce qu’on n’y est pour rien, c’est le corps qui lâche. Alors que quand vous partez au conseil, vous ne vous en prenez qu’à vous-même. Peut-être que vous n’avez pas été bon stratégiquement, sportivement. On vous élimine parce que vous êtes un boulet. Mais là, ce n’est pas le cas.

En combien de temps vous êtes-vous remis de cette lésion au mollet ?
J’ai pu reprendre mon poste [de grossiste de travaux, NDLR] au bout d’un mois environ, de mémoire. Après j’ai été suivi, j’ai fait quelques échographies pour voir l’avancée des hématomes, voir si c’était rentré dans l’ordre. J’ai rapidement repris une vie normale.

On ne vous voit pas dire au revoir à vos camarades… Comment avez-vous vécu ce départ ?
Très très très mal, ça a été le pire moment que j’ai pu vivre. Ça m’a foutu le moral à zéro de ne pas pouvoir dire au revoir à une équipe qui m’a soutenu, à laquelle je me suis attaché. C’est frustrant, ça vous achève. Encore plus que la blessure elle-même.

Que pensez-vous du retour de Marie-France, chez les Oranges ?
Ça casse un peu les codes des régions. Mon équipe se retrouve avec quelqu’un qui n’est pas de la région Ouest et ça perturbe un peu Les 4 Terres. C’est une Nordiste qui va se battre pour l’Ouest… et qui n’a pas lieu de se battre pour l’Ouest. Je ne sais pas comment elle l’a vécu elle de son côté, mais si j’avais été à sa place, ça aurait été difficile pour moi. Si par exemple j’étais dans l’équipe du Nord, je me battrais pour moi avant de me battre pour la région.

Je pense qu’Estelle manque de confiance

Comment qualifieriez-vous l’ambiance au sein de l’équipe de l’Ouest ?
C’est une grande famille. Un papa, une maman et des enfants qui partent en vacances sur une île profiter du soleil, de la mer… Les épreuves nous ont liés. Quand on a vu la performance de Dorian et Brice sur la première épreuve, on s’est dit “Wahoo” ! On est arrivé avec une confiance en nous sur l’île… On ne pense même pas à aller chercher l’eau ni faire une cabane.

Avec quels aventuriers vous entendiez-vous le mieux ?
Je m’entendais super bien avec Brice, mon fiston ! Déjà physiquement, il ressemble beaucoup à mon fils, le grand. Et puis même niveau état d’esprit, humour. Lui, dès le départ, il m’a dit que j’étais son padre, son père. Il a eu des mots très très forts. On s’est retrouvé pas mal de fois à aller pêcher tous les deux, chercher les coquillages, le bois, ça soude. C’est intense, ce qu’on a vécu tous les deux. Avec Dorian aussi, en moins fort. Diane et moi, on vient du même département, donc on a de grosses affinités aussi malgré notre différence d’âge.

Et avec qui vous entendiez-vous le moins bien ?
Je pensais que je m’entendrais bien avec Estelle puisqu’on a le même âge. Mais dès qu’on est arrivé sur l’île, je pense qu’elle a voulu montrer qu’elle était indispensable. Et je pense que ça lui a desservi. Elle n’était pas du tout dans le même état d’esprit que nous. Nous, on se réveille, on veut se préserver pour l’épreuve et elle, elle s’active… Je pense qu’elle manque de confiance et qu’elle a besoin de se montrer active. C’est sa façon à elle de ne pas être éliminée en cas de conseil. Je pense que c’était inconscient, bien sûr. Elle était quand même à part, même s’il y avait une très très bonne ambiance.

Mon fils rêve de faire Koh-Lanta

Qu’est-ce qui a été le plus dur sur le camp ?
Je suis très famille, donc l’éloignement n’était pas facile à vivre. Mais le plus dur, ça a été la deuxième nuit. Il pleuvait, on n’avait pas de cabane, on a pris l’eau. Et cette nuit-là nous a encore plus rapprochés.

Comment s’est déroulé le retour à la réalité ?
Je suis rentré chez moi, je suis resté entouré de ma femme, mes fils. J’ai profité de leur soutien, leur réconfort. Ma famille m’a apporté que du positif. Moralement, c’était dur pour moi, car je n’avais pas dit au revoir à mon autre famille à Koh-Lanta. Il manque quelque chose, je n’ai pas abouti mon aventure, la page ne s’est pas tournée parce que je ne leur ai pas dit au revoir. Même si on s’est revu, qu’on s’est eu au téléphone… Ce n’est pas pareil, le livre ne s’est pas refermé.

Quelle a été la réaction de votre fils à votre retour ?
Alors, le petit ne sait pas ce qu’il s’est passé. Je ne lui ai pas dit que j’étais parti faire Koh-Lanta parce qu’il n’a pas de filtre. Il ne fallait surtout pas qu’il sache. Il a découvert ça le jour de la première émission. Je lui ai expliqué, on a reparlé de la caméra qui était venue nous filmer pour le portrait, c’était vague pour lui, ça ne l’a pas marqué. Mon fils aîné a été très fier de son papa. Il a tenu des propos forts lui aussi lorsqu’il est venu me chercher à l’aéroport. Il m’a dit : “Quoi que tu aies fait dans l’aventure, tu es mon père et je suis tellement fier de toi, papa.” Son rêve à lui, c’est de prendre le relais et de faire Koh-Lanta. Je l’encourage à s’inscrire ! Ce serait une fierté pour moi.

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