Home Pure Musique Françoise Hardy victime d’un cancer : détresse respiratoire, hémorragie nasale, elle raconte son supplice

Françoise Hardy victime d’un cancer : détresse respiratoire, hémorragie nasale, elle raconte son supplice

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Françoise Hardy victime d’un cancer : détresse respiratoire, hémorragie nasale, elle raconte son supplice

La vie ne lui fait plus de cadeaux. Françoise Hardy, qui souffre d’un cancer du larynx, se bat quotidiennement contre la maladie. Malheureusement, les nombreux traitements qu’elle subit pour tenter de remporter la bataille rendent le moindre geste douloureux. Dans les colonnes de L’Obs, la chanteuse de légende raconte cet enfer qui dure depuis plus de deux ans. “A la suite de 45 séances de radiothérapie, je n’ai plus de salive, et ni mes voies nasales ni mon oreille gauche devenue sourde ne sont irriguées normalement, rappelle-t-elle. Entre autres, des détresses respiratoires, des quintes de toux, des obstructions et des hémorragies nasales se produisent non-stop sans prévenir. En même temps, il faut que je passe plus de cinq heures par jour à me préparer les rares choses que je peux avaler.”

Je n’ai aucune envie de mourir

Son alimentation est une pierre qui s’ajoute à l’édifice de ses souffrances. C’est bien simple, Françoise Hardy n’a qu’une crainte : retourner à l’hôpital, là où il lui serait impossible d’ingérer les plats “immangeables” et “nocifs” proposés par l’établissement. Avec toutes les conséquences que pourrait avoir le fait qu’elle ne mange plus. Pour autant, l’artiste refuse de baisser les armes et assure qu’elle n’a “aucune envie de mourir”. “Mais quand je n’arriverai plus à m’assumer, autrement dit quand mes souffrances quotidiennes deviendront encore plus handicapantes et insupportables, j’en aurai sûrement envie”, souligne-t-elle.

Le débat de l’euthanasie n’a jamais vraiment été réglé en France. Bien qu’elle soit autorisée dans des pays proches du nôtre, dont la Suisse ou la Belgique, Françoise Hardy ne serait pas en capacité de fuir vers une mort plus digne, ni même d’effectuer toutes les démarches préalables qui sont particulièrement complexes. “Pendant mes six derniers mois de clinique en 2019, j’ai parlé avec plusieurs personnes qui en étaient à la deuxième ou troisième récidive de leur cancer. Elles n’en pouvaient plus des traitements qui font autant de mal que de bien, et toutes aspiraient à la légalisation de l’euthanasie, raconte-t-elle. C’est pareil pour moi. Ce serait un grand réconfort pour tous les malades de savoir que quand leur état de santé deviendra insupportable, le recours à l’euthanasie sera possible...”