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Frédérique Bedos a surmonté les moments sordides de son enfance et la dépression

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Frédérique Bedos a surmonté les moments sordides de son enfance et la dépression

Dans les années 2000, Frédérique Bedos – aucun lien avec Guy – répandait son enthousiasme débordant et son énergie communicative à la télévision. Elle a animé des émissions en prime time, les Victoires de la musique et a été un des visages de MTV France. Mais un jour, tout bascule et elle sombre dans la dépression. Elle revient sur son enfance très particulière, son parcours fait de résilience mais aussi d’acceptation pour le magazine Femme actuelle.

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Repérée dans sa jeunesse par un producteur de télévision new-yorkais, elle s’envole pour la Grosse Pomme. Commence une vie trépidante où Frédérique Bedos multiplie les expériences professionnelles diverses jusqu’à ses 26 ans. Son passé et ses traumatismes la rattrapent alors : “Je sombre dans une profonde dépression. Les paillettes de ma vie professionnelle n’ont pas suffi à me guérir des expériences sordides de mon enfance.” Mais quel est ce vécu qui la hante ?

De la fantaisie vers la folie

Frédérique Bedos est née d’un père d’origine haïtienne qu’elle n’a pas connu et d’une mère qui souffre de maladie mentale : “Toute petite, je vivais seule avec ma mère, maman Jeanne, dans des conditions d’extrême précarité. (…) Ma mère était fantasque et m’aimait d’un amour fou, absolu et désordonné. Alerté par notre détresse matérielle, un prêtre a proposé à ma mère d’aller frapper à la porte d’une famille qu’il savait très accueillante.” Commence alors un nouveau chapitre dans sa vie, où elle trouve un réconfort et une stabilité d’un côté, et un chaos de plus en plus violent de l’autre : “Au fil des mois, l’état de maman s’est dégradé, sa fantaisie a glissé vers la folie. Elle me nourrissait presque exclusivement de bonbons. (…) Les hommes qu’elle rencontrait étaient souvent violents avec elle : je devais m’interposer au risque de prendre des coups. (…) Voilà comment une fois, puis deux, puis trois – après j’ai arrêté de compter – j’ai vu maman Jeanne partir en ambulance pour être internée d’office en hôpital psychiatrique.

La santé mentale de sa mère s’aggrave : “La camisole chimique étouffait lentement la jeune femme vive et joyeuse qu’elle avait été, pour la transformer de plus en plus souvent en une créature bouffie et absente, bizarre, voire inquiétante, même pour moi qui la connaissais bien.” Mais elle doit s’éloigner d’elle pour survivre et elle obtient d’un juge de pouvoir rester de façon permanente chez sa famille d’accueil.

Quand Frédérique Bedos craque à l’approche de la trentaine, elle renoue avec ses parents et ses frères et soeurs adoptifs : “A leur contact, je retrouve cette profondeur d’âme et de coeur qui habite ma famille.” C’est ainsi qu’elle change de voie et crée le Projet Imagine, une ONG d’information dont la ligne éditoriale consiste “à faire du journalisme avec espérance“. Dans cette optique, elle a réalisé dernièrement le documentaire Jean Vanier, le sacrement de la tendresse sorti en salles au mois de janvier.

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le magazine Femme actuelle du 4 mars 2019