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Gautier Capuçon : Face au tollé, il renonce à ses (très) jolis cachets

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Gautier Capuçon : Face au tollé, il renonce à ses (très) jolis cachets

Comme tous les artistes, frustrés et sans rentrées d’argent, le violoncelliste Gautier Capuçon avait sans doute hâte de retourner au contact du public après plusieurs semaines de confinement à cause du coronavirus. Le musicien de 38 ans, frère de Renaud Capuçon, devait lancer une tournée intitulée Été en France après avoir séduit les Français sur les réseaux sociaux. Mais ses demandes financières ont tourné au bad buzz

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Comme le rapporte Le Parisien, le monde de la musique a vu rouge en découvrant un article dans La Lettre du musicien détaillant les demandes de Gautier Capuçon aux municipalités dans lesquelles il comptait se produire. Des cachets allant de “2800 euros pour les villes de moins de 3000 habitants, jusqu’à 9800 euros pour celles de plus de 60 000“. Le musicien a reçu… plus de 600 demandes depuis qu’il a annoncé sa tournée estivale ! De quoi se constituer un joli magot. Mais aussi de quoi agacer ses confrères. “Pour la plupart des musiciens classiques, des cachets à 400 euros pour une soirée, c’est le bout du monde. On se bat toute l’année pour proposer des choses de qualité. Là, on se sent méprisés. (…) Cet événement risquait de vider à lui tout seul le budget culture d’une petite commune, ce qui creuserait encore plus le désert culturel pour la suite !“, a ainsi expliqué la soprano Lisa Magrini.

Face à la polémique naissante, Gautier Capuçon a donc renoncé à se faire payer et ira se produire en plein air aux quatre coins de la France pour la beauté du geste. “J’ai compris que les petites communes n’avaient pas de budget alloué à la culture. J’ai décidé d’offrir cette tournée et de prendre en charge l’ensemble des frais. Je sais que l’on traverse une crise économique majeure. Et j’entends la souffrance du milieu culturel, dévasté par la crise“, a-t-il confié au Parisien. Il partira sur les routes dès la fin du mois de juin, accompagné – malgré de nouvelles critiques – d’un iPad pour les sons de piano, et de deux enceintes. “Dans une petite commune, faire venir un piano constitue un coût supplémentaire important“, a précisé l’artiste.