Home Pure Info GB: la pression monte autour d’un conseiller accusé d’avoir enfreint le confinement

GB: la pression monte autour d’un conseiller accusé d’avoir enfreint le confinement

0
GB: la pression monte autour d’un conseiller accusé d’avoir enfreint le confinement

La pression s’intensifie dimanche au Royaume-Uni pour exiger le départ d’un proche conseiller de Boris Johnson, Dominic Cummings, visé par de nouvelles accusations de non-respect du confinement instauré pour lutter contre le nouveau coronavirus.

Après avoir justifié le choix de ce conseiller puissant et controversé de se rendre fin mars chez ses parents à Durham (400 km au nord-est de Londres), alors qu’il craignait d’être atteint du Covid-19, Downing Street a dû faire face à de nouvelles révélations.

Selon le Guardian et le Daily Mirror, Dominic Cummings, 48 ans, a également été vu à Durham le 19 avril (BIEN: 19 avril), cinq jours après son retour à Londres pour se remettre au travail après sa guérison.

“Nous ne perdrons pas notre temps à répondre à un flot de fausses allégations à propos de M. Cummings provenant de journaux militants”, a rétorqué samedi soir Downing Street.

Selon les deux quotidiens, Dominic Cummings a également été vu le 12 avril, le dimanche de Pâques, à Barnard Castle, à une cinquantaine de kilomètres de Durham.

Interrogé dimanche matin sur la BBC, le ministre des Transports Grant Shapps a déclaré que Dominic Cummings ne démissionnerait pas. La veille, il avait assuré que le conseiller conservait l'”entier soutien” du Premier ministre Boris Johnson.

Au Royaume-Uni, deuxième pays dans le monde le plus durement touché par la pandémie avec 36.675 morts –plus de 41.000 en incluant les cas non confirmés–, cette affaire vient embarrasser Boris Johnson, déjà cible de critiques sur sa gestion de la crise.

Cerveau de la campagne en 2016 pour le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, Dominic Cummings est parfois dépeint comme une sorte de mauvais génie du leader conservateur.

– “Certainement pas indispensable” –

L’opposition travailliste a demandé l’ouverture d’une enquête. L’unité affichée chez les conservateurs a commencé à se fissurer au grand jour dimanche matin, lorsque Steve Baker, député influent au sein du parti majoritaire, a estimé que Dominic Cummings devait partir. “Il n’est certainement pas indispensable”, a déclaré M. Baker sur la chaîne d’information Sky News, “je pense que c’est la fin du chemin”.

Etrillant un Dominic Cummings qui “a l’habitude de croire que les règles ne s’appliquent pas à lui”, le député conservateur Damian Collins a quant à lui estimé sur Twitter que le gouvernement se porterait mieux “sans lui”.

“Des millions de gens ont mis leurs vies entre parenthèses, ont fait des sacrifices énormes pour obéir aux règles pendant cette période”, a souligné une responsable du parti travailliste, Sarah Jones. “Nous avons vu les coeurs brisés de gens qui n’ont pas pu assister aux obsèques de ceux qu’ils aiment”, a-t-elle dénoncé sur Sky News.

Après les premières révélations, Downing Street avait expliqué que Dominic Cummings s’était rendu chez ses parents car il avait besoin d’aide pour la garde de son fils, alors que sa femme était malade, et qu’il avait séjourné dans un bâtiment séparé de la propriété. Sa soeur laissait les courses à l’extérieur pour la famille.

Aux journalistes venus le questionner devant son domicile londonien samedi matin, Dominic Cummings a affirmé s’être comporté “de manière raisonnable et légale”.

Avant cette affaire, le Royaume-Uni a connu deux démissions retentissantes pour non-respect du confinement en vigueur depuis le 23 mars. Un influent conseiller scientifique du gouvernement, le Pr Neil Ferguson avait démissionné après avoir reçu chez lui une femme, présentée comme sa maîtresse.

Début avril, la cheffe des services sanitaires écossais, Catherine Calderwood, a quitté son poste après avoir reconnu s’être rendue à deux reprises dans sa résidence secondaire.

© 2020 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.