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GB: un humoriste travailliste s’engage contre l’antisémitisme au Labour

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GB: un humoriste travailliste s’engage contre l’antisémitisme au Labour

L’humoriste travesti Eddie Izzard, membre de l’instance dirigeante du Parti travailliste britannique, s’est engagé lundi à éradiquer l’antisémitisme au sein de la principale formation d’opposition du Royaume-Uni, accusée de complaisance sur le sujet.

“Nous devons complètement éliminer la tache de l’antisémitisme provenant d’une minorité de membres. Il n’a aucune place au sein de notre parti”, a écrit Eddie Izzard dans le tabloïd de gauche Daily Mirror.

“Nous devons faire amende honorable et réparer les dommages causés à la communauté juive”, a-t-il ajouté.

Le comédien a été nommé samedi au sein de l’instance dirigeante du parti, le Comité exécutif national (NEC), en remplacement de Christine Shawcroft, fustigée pour avoir demandé la réintégration d’un membre accusé de négationnisme.

“Je travaillerai avec mes collègues du NEC pour assurer que nous ayons un plan fort, avec des actions concrètes pour éradiquer cela”, a-t-il insisté.

Depuis l’arrivée de Jeremy Corbyn à la tête du Labour en septembre 2015, plusieurs membres du parti ont été suspendus, expulsés ou forcés de démissionner pour avoir fait des déclarations antisémites, mais le chef des travailliste et ses soutiens sont accusés de ne pas en faire assez et de laisser l’antisémitisme se diffuser au sein de la formation.

Le 26 mars, quelque 500 personnes avaient dénoncé l’inaction de Jeremy Corbyn en manifestant devant le Parlement britannique à l’appel d’organisations représentatives de la communauté juive.

La polémique a été ravivée durant le week-end avec l’annonce dimanche par un important donateur privé du Labour qu’il avait claqué la porte du parti.

“J’ai observé avec consternation et inquiétude la manière dont la direction s’est conduite, selon moi, au cours des deux dernières années”, a confié à The Observer l’homme d’affaires David Garrard, qui a versé 1,5 million de livres (1,7 million d’euros) au Labour depuis 2003. “Je considère qu’elle a soutenu et appuyé les actes antisémites les plus flagrants”.

Selon The Times de lundi, le Labour a perdu plus de 17.000 de ses quelque 570.000 membres depuis le début de l’année, en raison des allégations d’antisémitisme et du refus de Jeremy Corbyn de rendre la Russie responsable de l’empoisonnement d’un ex-agent double russe et de sa fille début mars en Angleterre.

La veille, le journal affirmait avoir découvert plus de 2.000 messages antisémites, racistes, misogynes et violents sur vingt des plus importants groupes de soutien à Jeremy Corbyn sur Facebook. Un porte-parole du Labour a indiqué que “ces groupes ne sont pas liés au Labour ou officiellement liés au parti”.

Le même jour, le chef des travaillistes a supprimé sa page personnelle sur Facebook, selon la presse britannique, conservant toutefois sa page professionnelle sur laquelle il a diffusé vendredi un message pascal.

“Il est facile de dénoncer l’antisémitisme quand on l’observe dans d’autres pays, dans d’autres mouvements politiques. Il est parfois plus difficile de le voir quand il est plus proche de soi”, a-t-il reconnu dans la vidéo.

“Nous devons tous faire mieux. Je m’engage à faire en sorte que le Parti travailliste soit un endroit accueillant et sûr pour les juifs”, a-t-il ajouté.

Le dirigeant de l’opposition avait indiqué jeudi, dans une interview au site d’information Jewish News, que 300 faits antisémites avaient été rapportés en interne depuis 2015, dont environ la moitié avaient débouché sur une démission ou une expulsion du parti.

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