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GB: une Theresa May revigorée au congrès de son parti samedi

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GB: une Theresa May revigorée au congrès de son parti samedi

C’est une Theresa May revigorée qui va prendre la parole samedi devant le congrès de printemps de son Parti conservateur, après une semaine de fortes tensions diplomatiques avec la Russie au cours de laquelle elle a su rassembler.

Confrontée à de sévères divisions au sein des Tories sur le dossier du Brexit, sur la sellette selon certains, la Première ministre britannique a réussi à restaurer son autorité en affichant sa fermeté face à Moscou dans le dossier de l’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia le 4 mars à Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre).

Désignant Moscou comme responsable de cette attaque, elle a annoncé une série de mesures de rétorsion largement applaudie par la classe politique britannique, même si le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn s’est montré dubitatif.

Elle s’est aussi assurée du soutien de ses alliés, obtenant la diffusion d’un communiqué commun avec Berlin, Paris et Washington et une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

M. Corbyn, qui avait le vent en poupe depuis les élections législatives de juin 2017 où Mme May avait perdu sa majorité absolue au Parlement, a au contraire été critiqué, y compris dans les rangs travaillistes, pour avoir prêché la prudence dans ce dossier et pour avoir appelé à envisager une autre piste que celle du Kremlin, en l’occurrence celle de “groupes mafieux russes”.

“Ce n’est pas le moment de porter des jugements hâtifs qui pourraient conduire à une nouvelle Guerre froide”, a-t-il écrit dans une tribune publiée dans le quotidien The Guardian.

– L’ombre du Brexit –

Theresa May va tenter de profiter de son allocution devant les délégués conservateurs réunis à Londres, pour tenter de faire oublier son calamiteux discours d’octobre.

Ce congrès d’octobre était censé la relancer après les mauvais résultats des législatives mais avait été surtout marqué par ses quintes de toux, l’irruption d’un comédien lui présentant un formulaire de licenciement et même l’effondrement des lettres du slogan écrit derrière elle.

Mais si l’affaire d’empoisonnement, digne de la Guerre froide, a uni le parti et détourné l’attention du Brexit, la Première ministre n’a pas fini de se débattre avec ce sujet.

Elle est contrainte de jouer les équilibristes entre partisans d’une rupture franche avec l’Union européenne comme le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson et défenseurs d’un maintien de relations fortes avec l’Union européenne comme le ministre des Finances Philip Hammond.

Dans ce climat d’incertitude liée au Brexit, l’économie britannique devrait rester poussive dans les années à venir et la croissance prévue pour 2018 (1,5%) restera l’une des plus faibles des pays riches et marquera un ralentissement par rapport à 2017 (1,7%).

Le Royaume-Uni est englué dans de difficiles discussions avec Bruxelles pour définir une période de transition après la sortie du pays de l’Union européenne prévue dans un an, et surtout les futures relations commerciales.

Un sommet européen est prévu la semaine prochaine à Bruxelles, au cours duquel les 27 doivent adopter leur position sur le cadre de la relation post-Brexit avec le Royaume-Uni, notamment sur le plan commercial.

Mardi, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a demandé à Theresa May de “donner plus de clarté sur comment le Royaume-Uni voit sa future relation avec l’UE”.

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