Gérard Collomb était l’invité Ruth Elkrief ce jeudi soir sur BFMTV. Depuis Lyon, le désormais ministre de l’Intérieur est revenu sur ses quelques mois au gouvernement, les raisons de son départ mais aussi sa relation avec le couple Macron ces derniers jours, voire ces derniers mois. 

Déjà à la révélation de l’affaire Benalla, Gérard Collomb avait assuré ne pas connaître le conseiller du Président, mis en examen pour des violences présumées le 1er mai dernier, et s’était défaussé sur les services de la présidence. “Il a tout mis sur le dos de l’Elysée. Le lien s’est cassé là”, affirmait mercredi un proche du chef de l’Etat dans L’Opinion.

Ces derniers jours, les relations ont semblé pour le moins tendues entre Emmanuel Macron et l’un de ses premiers fidèles, alors que la démission de Gérard Collomb faisait l’aller-retour entre son bureau et celui du Président. 

“On peut avoir des désaccords mais on reste dans ce que vous dites, c’est-à-dire un rapport d’amitié, un rapport qui s’est construit dans une période difficile!”, a pourtant assuré ce jeudi soir celui qui a repris ses fonctions de maire PS de Lyon. 

“Brigitte Macron m’appelait ‘mon Gégé’, cela n’a pas changé”

“J’ai même dit que de temps en temps, (Brigitte Macron) m’appelait de manière familière, lorsque nous sommes ensemble, ‘mon Gégé'”. “Cela n’a pas changé”, a assuré l’ancien ministre de l’Intérieur. 

Revenant sur un dîner “d’explications” entre le couple présidentiel et Gérard Collomb début septembre, ce dernier a assuré qu’il était “extrêmement agréable et positif”. “Avec Brigitte nous nous téléphonons régulièrement, nous nous parlons. (…) Elle fait remonter au Président un certain nombre d’idées, et très souvent nous sommes d’accord pour faire les mêmes constats”, a-t-il confié. 

Interrogé sur l’avenir de l’exécutif, le maire de Lyon a rétorqué que “si jamais (il) répondait”, il serait une nouvelle fois accusé de “donner des conseils au président de la République ou au Premier ministre”.

“Vous me permettrez justement de le dire à (Emmanuel Macron) et pas simplement publiquement”, a-t-il fait valoir. “Je pense qu’il a conscience qu’il faut passer une nouvelle étape et je pense qu’il le fera”, a assuré l’ancien ministre de l’Intérieur.