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Grégory Cuilleron (Top Chef), son handicap : “Quand je rêve, j’ai deux mains”

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Grégory Cuilleron (Top Chef), son handicap : “Quand je rêve, j’ai deux mains”

Grégory Cuilleron se présentait pour la première fois aux yeux du public en 2008, lors du lancement d’Un dîner presque parfait. Une toute première édition qu’il avait alors remportée avec brio. Deux ans plus tard, on le retrouvait au casting de la saison 1 de Top Chef. Handicapé d’un bras depuis sa naissance, il avait impressionné par son talent et sa capacité à toujours se dépasser. S’il n’a pas remporté le concours culinaire de M6, il a pu développer une certaine notoriété qui lui a permis d’ouvrir ses propres restaurants.

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Ce lundi 1er juin 2020, le désormais célèbre chef était invité à se confier sur sa condition auprès de Faustine Bollaert dans Ça commence aujourd’hui. L’animatrice a notamment souhaité savoir si Grégory avait porté un regard différent sur cet handicap en se voyant passer à la télévision. “Ça fait un peu bizarre de se voir à la télé tout court ! J’ai la conscience d’être handicapé mais je ne le ressens pas. Déjà parce que c’est de naissance et puis il y a un truc bizarre c’est qu’il me semble que quand je rêve de moi, j’ai deux mains. Alors, pourtant ce n’est pas une amputation, je suis né comme ça, c’est une c’est une agénésie.” Le cuisinier de 39 ans a ensuite expliqué avoir plutôt eu du mal à entendre sa voix à l’écran plus qu’autre chose. “Me voir avec un bras en moins, non, je le savais donc c’est comme me regarder dans le miroir.

Il faut dire que Grégory Cuilleron a grandit en toute connaissance de cause et sans aucun tabou grâce à une famille aimante et déterminée à l’aider à réaliser tous ses rêves. “On m’a élevé comme s’il n’y avait aucune différence mais tout en tenant compte de ma différence. C’est à dire qu’on était pas à la maison dans le déni de mon handicap, il n’y avait pas de problèmes de ce côté là. Mes amis, ma famille me donnaient un coup de main quand j’avais besoin mais ils me mâchaient pas le travail pour autant“, confie-t-il.

En grandissant, il a même trouvé LE métier manuel par excellence. “C’est presque ironique“, estime d’ailleurs Faustine Bollaert qui y voit là une revanche personnelle. “Je me suis toujours dit qu’il n’y avait rien que je ne puisse pas faire, mais je ne suis pas allé chercher cette activité pour me prouver quelque chose“. D’ailleurs, à ses yeux la cuisine s’apparente davantage à de l’art : “Je l’ai fait pour pouvoir m’exprimer, c’est un peu de la création la cuisine, et puis aussi pour partager avec les gens. Il ne fallait pas que mon bras soit une entrave, mais ce n’est pas dans le déni de mon bras que je suis allé faire cette activité.”

Reste que cette passion pour les fourneaux s’est déclenchée très tôt. À l’âge de 8 ans, Grégory participait même à son tout premier concours culinaire, chez les Scouts ! Même si le niveau n’était pas à la hauteur de ses talents d’aujourd’hui, il en garde un très bon souvenir. “On devait faire un demi oeuf dur coupé, une demi tomate, des points de mayonnaise en tube et après on avait fait des côtes d’agneaux avec des petits pois en boîte“, se souvient-il dans le détail. “On était pas au top de la gastronomie“, plaisante alors l’animatrice. Un esprit de compétition déjà bien prononcé qui l’a amené des années plus tard à participer aux émissions qu’on connaît bien, Un dîner presque parfait et Top Chef.