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Harcèlement sexuel : Isabelle Adjani trouve “infamante” la tribune signée par Catherine Deneuve

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Harcèlement sexuel : Isabelle Adjani trouve “infamante” la tribune signée par Catherine Deneuve

Dans une interview accordée à Gala, en kiosque ce mercredi 21 février, Isabelle Adjani a donné son avis sur la tribune publiée dans “Le Monde” qui réclame “la liberté d’importuner” signée notamment par Catherine Deneuve. 

Le 9 janvier dernier, paraissait dans Le Monde une tribune, co-signée une centaine de femmes, dont Catherine Deneuve, et qui réclamait la “liberté d’importuner”. Dans une interview accordée à Gala, en kiosque ce mercredi 21 février, Isabelle Adjani a donné son avis sur cette tribune et n’y est pas allée de main morte.

La comédienne, qui a retrouvé une ligne superbe, a tout simplement trouvé cette tribune “infamante” : “Elle tombe à un très mauvais moment : quand il y a, comme ça, un mouvement de libération de la parole sans précédent, on ne l’interrompt pas, on le laisse s’épanouir. Quand il y a trente ou ou trente-cinq pour cent de plus de femmes qui osent enfin porter plainte pour maltraitance, on dit bravo ! Et quand je lis des phrases comme : “Il faut comprendre la misère sexuelle d’un homme dans le métro” je suis désolée mais non ! Le “frotteur dans le métro”, il m’est tombée dessus quand j’avais 15 ans, et les sensations avilissantes que j’avais éprouvées ne se sont pas effacées. Se remettre de ça dépend de chacune, de l’histoire traumatique qu’un trimballe. On n’est pas toutes égales devant la possibilité de s’en sortir seule. Les femmes sont toujours autant menacées partout dans le monde, alors ce n’est pas le moment de lâcher la pression.

“Il a mis mon index dans sa bouche, en se mettant à le sucer”

Dans une interview accordée à Libération en novembre dernier, Isabelle Adjani racontait le harcèlement sexuel dont elle a été victime de la part d’un réalisateur russe : “Il m’est arrivé de refuser des projets qui m’intéressaient à cause de gestes qui m’ont pétrifiée, alors qu’ils peuvent être bénins pour d’autres. J’ai encore en mémoire un déjeuner où un metteur en scène russe a attrapé ma main en la serrant si fort que je ne pouvais plus la retirer. Il a mis mon index dans sa bouche, en se mettant à le sucer, longuement. Je lui ai écrit un mot longtemps après : ‘Andreï, je voulais vous dire que si je n’ai pas fait la Mouette avec vous, c’était à cause de ce déjeuner et parce que vous avez mis mon doigt dans votre bouche.’