Une publication du Journal officiel datée du 8 mars précise que le médicament Maviret® est désormais disponible en double dispensation, à la fois en ville et à l’hôpital. Ce médicament, qui associe deux antiviraux à action directe de seconde génération (le glécaprévir et le pibrentasvir) permet de soigner les patients atteints d’hépatite C chronique, quel que soit le génotype du virus.

Selon le laboratoire américain Abbvie qui commercialise ce médicament,celui-ci constitue également une option thérapeutique pour certains patients plus difficiles à traiter :

• ceux souffrant d’une cirrhose compensée (quel que soit le génotype)

• les patients co-infectés VHC/VIH-1

• les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique sévère (IRC)

• les patients atteints d’une infection par le VHC génotype 32.

28 000 euros par patient

Le traitement est court : 3 comprimés quotidiens à prendre pendant 8 semaines seulement  et est efficace dans 9 cas sur 10. Son prix a été fixé à 28 000 euros par patient. Pour les patients atteints de cirrhose, le traitement doit durer 12 semaines et son prix a été fixé à 42 000 euros.

“Une des causes de la non-observance des patients est l’éloignement de l’hôpital, c’est pourquoi il est important que ces médicaments soient disponibles en officine de ville” souligne le Dr Marc Bourlière, hépatologue à Marseille.

L’hépatite C est responsable de 2500 décès par an et selon les autorités sanitaires, 75 000 personnes ignoreraient qu’elles sont porteuses du virus. Les médecins de la Société française d’hépatologie réclament donc la mise en place d’une vaste campagne d’information sur la maladie mais aussi d’un dépistage organisé de l’hépatite C comme c’est le cas pour le cancer du sein ou le cancer du côlon.

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