Retour sur les moments les plus marquants de cette saga.
– Une arrestation au Canada –
Le 1er décembre 2018, Meng Wanzhou est arrêtée à la demande des autorités américaines lors d’une escale à l’aéroport de Vancouver.
La directrice financière de Huawei et fille du fondateur du géant chinois des télécoms est accusée d’avoir menti pour contourner les sanctions américaines contre l’Iran.
Ce délit est passible de plus de 30 ans de prison aux Etats-Unis, pays vers lequel elle est menacée d’extradition.
La Chine menace Ottawa de “graves conséquences” si sa ressortissante n’est pas libérée.
– Deux Michael détenus en Chine –
Le 13 décembre 2018, la Chine confirme avoir pris des “mesures coercitives” contre deux Canadiens, arrêtés trois jours plus tôt, qu’elle soupçonne “d’activités menaçant sa sécurité nationale”.
Ces mesures apparaissent à bon nombre d’observateurs comme une riposte à la détention de Mme Meng.
Le Canada dénonce des détentions “arbitraires”.
– Condamnation à mort –
En janvier 2019, les tensions entre Pékin et Ottawa s’exacerbent lorsqu’un tribunal du nord-est de la Chine condamne à mort le Canadien Robert Lloyd Schellenberg, 36 ans.
Arrêté en 2014 pour trafic de drogue et condamné en première instance à 15 ans de prison, l’homme fait soudainement surface, la justice jugeant la peine initiale trop “indulgente”.
– Détention “arbitraire” –
Le 17 mai 2019, la Chine place formellement en état d’arrestation MM. Kovrig et Spavor, plus de cinq mois après leur interpellation.
Le 22 août, les Etats-Unis montent au créneau: le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo évoque une “détention arbitraire”.
– Revers judiciaire –
– 11 ans de prison –
Un mois plus tard, la justice chinoise inculpe formellement MM. Kovrig et Spavor pour “espionnage” et “divulgation de secrets d’Etat”.
– Accord –
Le gouvernement américain a proposé vendredi devant un tribunal de New York de “reporter” jusqu’à la fin 2022 les poursuites engagées contre Meng Wanzhou, un accord entériné par la justice.
Dans la foulée, Justin Trudeau annonce que MM. Kovrig et Spavor “ont quitté l’espace aérien chinois, en route pour la maison”.