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Il était une fois dans l’Ouest

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Il était une fois dans l’Ouest

Immensément grandiose, Sergio Leone nous sert son mastodonte et nous fait sa leçon de cinéma : du pur génie !!Après tant de revisionnnages, je frissonne toujours autant, je m’imprègne toujours aussi bien de l’ambiance, et à la fin, je ne peux m’empêcher de fredonner (siffler) le thème final : “fi fi fi fi fi fi-fi fi fi-fi… fi-fi…”.Véritable océan baroque où tout s’enchaîne et se déchaîne (dans une lenteur ô combien majestueuse), Sergio nous montre sa marque de fabrique de par une virtuosité technique et une minutie implacable, ce qui a l’art non seulement d’apaiser, mais aussi de donner la pêche !Au travers de chaque personnage, un thème de musique ressort :- celui de l’harmonica pour Charles Bronson qui caractérise une vengeance majuscule (le thème du bon vieux western) sublimée par un duel de fin contre Henry Fonda (l’anti-héros du film, le tueur à gages par excellence).- le lyrique représentée par Claudia Cardinale qui donne une beauté sensible, une âme féminine au film.- celui de Jason Robards nous entraîne dans ces aventures, à la conquête de l’Ouest avec ses accolytes.A travers toutes ces variantes, les personnages s’entrechoquent et peuvent ne faire qu’un : A la fin, Harmonica et Cheyenne partent ensemble. Ils représentent le dernier fardeau des hommes sans nom. En cela, ils concluent la saga du dollars pour laisser place à Madame McBain, téméraire et courageuse, fondatrice de la nouvelle Amérique (prémice de “Il était une fois la révolution”).”Il était une fois dans l’Ouest” ne renie donc pas son genre (western) mais ne caractérise pas le western spaghetti à lui tout seul. Drame choral, fresque, western, tragédie, les genres se télescopent pour donner l’aura particulière que connaît ce film aujourd’hui.”Il était une fois dans l’Ouest” pose ici les bases des deux autres “Il était une fois…”. Non hagiographique, ce film se moque des préjugés, conte une histoire (sans narration et quasiment sans dialogues !) et met en piédestal tous les personnages du film qui vont évoluer (chacun de leur manière !) dans une sphère spatio-temporelle réglée au millimètre près pour nous embrouiller entre western classique (où le thème de la vengeance reste omniprésent), western crépusculaire (la mort des anciens héros de l’Ouest) et tragédies (comme le duel de fin qui se devient western spaghetti).Pour conclure, “Il éétait une fois dans l’Ouest” est un chef-d’oeuvre à ne manquer sous AUCUN prétexte, et Sergio en profite pour nous balancer dans la gu**** tout ce qu’il sait en matière de cinéma. MERCI !!!!!