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Ils se sont époumonés pour éclipser le discours de Trump… en vain

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Ils se sont époumonés pour éclipser le discours de Trump… en vain

Chants, concerts et casseroles: des manifestants antiracistes ont hurlé leur colère jeudi soir devant la Maison Blanche, cherchant à éclipser le discours de Donald Trump, qui acceptait la nomination du parti républicain pour l’élection présidentielle de novembre.

“Le meurtre des personnes noires doit cesser. Nous devons faire partir Trump. Nous devons faire plus de bruit”, s’exclame Tabitha, 34 ans, qui porte un tee-shirt Black Lives Matter.

Des centaines de personnes se sont réunies en dépit de la chaleur estivale aux abords du jardin où Donald Trump prononçait son discours, entouré de ses partisans et protégé par de lourdes grilles en fer.

Malgré la forte présence policière – au moins une vingtaine d’agents surveillant la seule entrée vers la Maison Blanche – l’ambiance est festive et bon enfant.

Un bus scolaire, baptisé le Hoop Bus, affublé de paniers de basket offre un terrain de jeu aux protestataires. Sur un autre char une bande de musiciens enchaînent les tubes soul et pop, avec des interludes à base de “Fuck Trump”.

“Nous ne voulons pas voir Donald Trump accepter la nomination. Le but est de noyer (cet événement)”, explique Miriam Oppenheimer, venue de Philadelphie.

– “Trump doit partir” –

“Il est juste à côté”, souligne Logan Schmidt en parlant du président américain. “Cela ne va peut-être pas éclipser (la nomination) mais ça va au moins l’énerver”, se réjouit ce spécialiste en droit pénal qui porte une bannière orange “Trump doit partir”.

“Je suis absolument exaspéré par les actions de ce gouvernement. Il (Donald Trump) utilise l’argent de nos impôts ce soir pour financer cette convention”, assure-t-il.

“Je ne pense pas que le président devrait utiliser la Maison Blanche pour la convention nationale républicaine”, renchérit Lukas Grund, 24 ans, qui agite un tambourin et manifeste pour la première fois.

Parmi la foule éclectique, une faucheuse se balade sélectionnant ses prochaines victimes à l’aide de son index lumineux.

Gary Rush, 77 ans, a enfilé le costume de l’Ange de la mort pour dénoncer la gestion de la crise du coronavirus par l’administration Trump.

“Peu importe leurs mensonges, les chiffres ne mentent pas”, assène cet artiste. “Ils ont refusé de prendre cela au sérieux et maintenant (l’épidémie) s’est propagée partout. Les Etats-Unis ont le pire bilan au monde”.

De nombreuses pancartes rendent hommage aux 180.000 morts du virus sur le sol américain, tandis que des lettres clignotantes épellent “Trump a échoué”.

“Je pense que nous envoyons un message fort de la communauté noire. Nous sommes fatigués d’être maltraités dans ce pays”, affirme de son côté Tony, 44 ans. Le mouvement antiraciste est actuellement ravivé aux Etats-Unis par l’indignation suscitée par des tirs policiers ayant gravement blessé dimanche un Afro-Américain de 29 ans, Jacob Blake, dans le Wisconsin.

Face à cette mobilisation, les partisans du milliardaire républicain sont durs à trouver en dehors de ceux rassemblés à la Maison Blanche.

Le “National Mall”, immense esplanade où se dressent musées et monuments officiels à Washington est désespéramment vide alors que des feux d’artifice clôturent la soirée.

Rick, casquette rouge “Make American Great Again”, slogan de la campagne de Trump, vissée sur la tête n’est pas inquiet. “Cela va être une victoire écrasante. Il aura plus de votes qu’en 2016”, prédit cet agent immobilier de 62 ans.

Au final les manifestants, malgré tous leurs efforts, n’ont pas réussi à perturber le discours de Donald Trump. Ils étaient tenus trop à l’écart.

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