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Isabelle Adjani, catastrophée par l’agression d’Elisabeth dans les rues de Strasbourg

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Isabelle Adjani, catastrophée par l’agression d’Elisabeth dans les rues de Strasbourg

C’est une situation insupportable… hélas loin d’être inédite. Le lundi 21 septembre 2020, Elisabeth, jeune étudiante de 22 ans, a raconté son agression sur les ondes de France Bleue Alsace. Elle a été insultée et frappée au visage dans la ville de Strasbourg par trois hommes âgés d’une vingtaine d’années qui lui reprochaient de porter une jupe. Aberrant mais pas si rare dans notre pays où le débat sur la “tenue républicaine” dans les écoles vient d’être très maladroitement relancé par Jean-Michel Blanquer.

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Ce scénario n’est pas étranger à Isabelle Adjani, qui a vécu une expérience très similaire, bien que fictive, dans le film La Journée de la jupe en 2009. Elle incarnait alors une enseignante dans un collège de banlieue, révoltée par le machisme de ses élèves. “Une fiction accomplie, réussie, s’inspire toujours d’une réalité existante, même si elle est parfois encore méconnue d’une partie de la population, rappelle la comédienne dans les colonnes du Parisien. Lorsque d’aucuns ont pu appeler ‘exagération’ la situation catastrophique décrite dans le film, nous avons été nombreux à nous rendre compte de l’ampleur du déni social.

La réaction du gouvernement

Difficile de dire si la réaction du gouvernement est adéquate. Marlène Schiappa, notre Ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, s’est rendue à Strasbourg pour rencontrer la maire, les policiers et gendarmes. Elle a annoncé le recrutement par le ministère de l’Intérieur de 80 intervenants sociaux supplémentaires d’ici fin 2021 pour renforcer l’accompagnement des femmes victimes de ces violences. Mais le problème ne se situe-t-il pas du côté des agresseurs ?

Aucune nouveauté là-dedans !

Comme s’il s’agissait d’un scoop, voilà que l’on constate que les femmes se sentent menacées et peuvent se retrouver lynchées à n’importe quel coin de rue, en plein jour, face à des gens tétanisés devant ce qui se passe, se refusant souvent à témoigner, par peur sûrement, regrette Isabelle Adjani, récemment aperçue au Festival d’Angoulême. Mais aucune nouveauté là-dedans ! Des travailleurs sociaux, des médiateurs, oui, c’est très bien. Mais il faut répéter, à en devenir aphone, qu’on doit commencer dès l’école à intégrer ces questions dans l’éducation et aussi dans la formation de la police.” Espérons que cette proposition tombe dans les bonnes oreilles…