Deux femmes ont été tuées, jeudi, à Istanbul, alors qu’elles avaient pris pour cible un bus de la police turque. L’attaque, qui n’a fait aucune victime, a été revendiquée par le groupe d’extrême gauche DHKP-C.
Deux femmes ont attaqué un autocar de la police turque, jeudi 3 mars, à Istanbul, munies d’une arme de poing et d’une grenade. Les deux assaillantes ont ensuite été tuées par les forces de l’ordre. D’après un premier bilan des médias turcs, leur attaque n’a fait aucune victime.

Selon l’agence de presse Dogan, ces deux femmes ont lancé plusieurs grenades, qui n’ont pas explosé, puis ouvert le feu contre le quartier général stambouliote des unités de la police anti-émeute dans le district de Bayrampasa, à Istanbul. Les fonctionnaires ont riposté et abattu les deux assaillantes.
L’État turc vit depuis plusieurs mois en état d’alerte permanente depuis une série d’attentats meurtriers sur son sol. Vingt-neuf personnes ont été tuées le 17 février dans une attaque-suicide à la voiture piégée visant des véhicules militaires dans le cœur de la capitale Ankara. L’attentat a été revendiqué par une faction kurde radicale, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit).
Les forces de police turques sont la cible régulière d’attaques menées par le PKK et par le DHKP-C, qui a commis de nombreux attentats depuis les années 1970 contre des personnalités représentant l’État turc, le capitalisme ou les intérêts américains.
La Turquie est également la cible de mouvements jihadistes, jugés responsables de trois attentats-suicides qui ont fait plus de 140 morts l’an dernier et en janvier à Suruç, Ankara et Istanbul.
Avec Reuters et AFP