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Italie: vers une défaite de l’extrême droite en Toscane, bastion de la gauche

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Italie: vers une défaite de l’extrême droite en Toscane, bastion de la gauche

L’extrême droite italienne s’acheminait lundi vers une défaite aux élections régionales en Toscane, bastion de la gauche dont la perte aurait pu ébranler le gouvernement de Giuseppe Conte sans forcément le faire tomber.

Le candidat de la gauche dans cette région du centre-ouest de l’Italie, Eugenio Giani, est crédité de 47,2 à 47,7% des votes, contre 40,8 à 41,2% à Susanna Ceccardi, la candidate de la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini, selon des projections publiées par les télévisions italiennes.

Par ailleurs, au référendum national sur la réduction du nombre de parlementaires organisé en même temps que ces régionales, le “oui” l’emporterait avec environ 69% des voix, selon un décompte portant sur les bulletins dépouillés dans près de 80% des bureaux de vote.

Avec un taux de participation relativement élevé de 54% à ce scrutin référendaire sans suspense, les électeurs se sont bien mobilisés de dimanche matin à lundi 15h00 (13h00 GMT) en suivant de stricts protocoles de sécurité, dans ce pays où le coronavirus, dont la prévalence remonte depuis sept semaines, a fait plus de 35.600 morts.

– La gauche résiste en Toscane –

Six régions – quatre à gauche (Toscane, Pouilles, Campanie et Marches), deux à droite (Ligurie et Vénétie) – devaient élire de nouveaux présidents.

Si la gauche semblait pouvoir conserver trois régions (Toscane, Pouilles et Campanie), le front uni centre droit-extrême droite était en passe de garder les siennes et de ravir les Marches (sud) aux partis du gouvernement de Giuseppe Conte, coalition formée voici un an entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et le Parti démocrate (PD, centre gauche).

La droite dirigerait alors 14 régions italiennes et la gauche cinq.

La victoire du “oui” au référendum national sur la réduction du nombre de parlementaires, promesse électorale du M5S, ne manquera pas de renforcer ce dernier.

Le nombre des parlementaires passera de 945 à 600. Aujourd’hui, l’Italie a le deuxième parlement le plus fourni d’Europe, derrière celui du Royaume-Uni (environ 1.400), et devant la France (925).

Reste que ce sont peut-être les régionales qui pourraient modifier plus encore le paysage politique.

Choisie pour tenter de s’emparer de ce bastion de la gauche qu’est la Toscane: Susanna Ceccardi, une eurodéputée de 33 ans de la Ligue. Face à elle, le Toscan Matteo Renzi, ex-chef d’un gouvernement de gauche, a imposé son candidat du cru, Eugenio Giani (étiquette PD/Italia Viva de M. Renzi).

– Concours à l’extrême droite –

Les élections régionales constituaient aussi un test de popularité chez les ténors de l’extrême droite: Matteo Salvini, l’ancien ministre de l’Intérieur qui cherche à conserver son leadership contesté à la droite de la droite, et la cheffe de Fratelli d’Italia, qui a fortement progressé cet été dans les sondages.

Et ce sont des candidats de Fratelli d’Italia qui ont été choisis par la droite pour mener l’assaut dans les Marches et dans les Pouilles.

Pari gagné dans les Marches avec Francesco Acquaroli, critiqué l’an dernier pour avoir participé à un dîner de nostalgiques de Mussolini, mais perdu dans les Pouilles pour l’eurodéputé Raffaele Fitto.

Salvini et sa Lega confortent en revanche leurs positions en Vénétie grâce à son populaire président léguiste Luca Zaia qui s’assure un troisième mandat avec plus de 70% des voix.

La droite semble conserver aussi la Ligurie, la seule région où M5S et PD ont pourtant réussi à faire alliance sur un candidat.

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