Tant attendu, repoussé à maintes reprises en raison du confinement, ce 25e volet des aventures de 007 doit sortir jeudi au Royaume-Uni et le 6 octobre en France.
Daniel Craig y revêt pour la dernière fois le costume d’agent de Sa Majesté – et le nom de son successeur reste un mystère. La fin de ce film qui n’hésite pas à casser certains codes de la franchise, l’une des plus rentables du 7e art, laisse les hypothèses ouvertes quand à la forme que pourra prendre cette relève.
– “Allez le voir !” –
“Soulagé”, car les James Bond sont “faits pour le cinéma”, Daniel Craig a assuré sur Sky News qu’il n’avait “véritablement aucun mauvais souvenir” de ses 15 ans dans la peau de l’agent secret. Et lancé dans une veste de smoking fuchsia: “Il sort cette semaine, allez le voir !”.
Une tranquillité interrompue lorsque son vieil ami de la CIA, Felix Leiter, vient lui demander de l’aide pour sauver un scientifique qui vient d’être kidnappé.
Deux femmes ont des rôles centraux : la psychologue Madeleine Swann (Léa Seydoux, conquête de James Bond qui rempile après “Spectre”) dont le personnage se révèle plein de secrets et de blessures.
Son personnage, rapidement esquissé, est un moyen malin pour les producteurs de répondre aux accusations de sexisme. Barbara Broccoli a estimé que le personnage de James Bond lui-même doit continuer à être interprété par un homme.
Face à eux, un mystérieux ennemi doté d’une arme génétique high-tech, incarné par l’Américain Rami Malek, Oscar du meilleur acteur en 2019 pour son interprétation du chanteur Freddie Mercury. Sans oublier l’autre Français de ce James Bond, son homme de main Primo, joué par Dali Benssalah.
– Gadgets et courses-poursuites –
Côté critiques, le Guardian est sorti enthousiaste (“un énorme morceau de divertissement ridiculeusement facile à regarder, qui paraît moitié moins long qu’il ne l’est”), à l’inverse du Telegraph qui le juge “décevant et quelconque”.
Les fondamentaux, en tout cas, sont là : courses-poursuites spectaculaires (mention spéciale pour une cascade à moto dans les ruelles de Matera en Italie), fusillades nourries, gadgets et paysages grandioses, de la Norvège à la Jamaïque et dans le Sud de l’Italie. L’Aston Martin DB5, mortellement suréquipée, est de retour.
Le réalisateur, premier Américain a réaliser un James Bond, creuse encore plus loin le sillon des précédents films avec un agent secret confronté à ses failles intimes, l’agent devant sauver à la fois le monde et les siens, et impose sa patte dès une scène d’ouverture glaçante, dans l’hiver nordique.
Initialement prévue en mars 2020, la sortie du film est attendue par les fans, mais aussi par les exploitants de cinémas éprouvés par la pandémie : le précédent “Spectre”, sorti fin 2015, avait rapporté plus de 880 millions de dollars dans le monde, selon la presse spécialisée.