L’élection interne du PLD est cette fois exceptionnellement serrée, notamment car la plupart des puissantes factions du parti n’ont pas donné de consigne de vote à leurs membres.
Deux femmes figuraient parmi les quatre personnalités en lice au départ, fait inhabituel dans un pays qui n’a jamais eu de femme Premier ministre et qui compte peu de personnalités politiques féminines de premier plan.
L’ultra-nationaliste Sanae Takaichi, 60 ans, a terminé troisième à l’issue du premier tour avec 188 voix, et l’ancienne ministre Seiko Noda, 61 ans et connue pour ses positions féministes, en dernière position avec 63 voix.
Si le premier tour accordait le même nombre de voix aux parlementaires du PLD et à la base du parti, les élus à la Diète nippone disposeront au second tour de 382 voix, contre seulement une voix pour chacune des antennes du PLD dans les 47 départements du Japon.
Ce mode de scrutin favorise largement M. Kishida, qui a obtenu nettement plus de voix des parlementaires que M. Kono au premier tour.
– Kishida ou Kono: deux styles différents –
Fumio Kishida, ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2017, a promis de renforcer les mesures de relance économique liées à la pandémie s’il est élu. M. Kishida a cherché à tirer parti du mécontentement de l’opinion publique à l’égard de la gestion de la crise sanitaire qui a fait chuter la cote de popularité du gouvernement Suga.
Il a mis en avant ses qualités d’écoute et a invité les Japonais à lui faire part de leurs demandes et de leurs idées.
M. Kono, ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, est plus populaire dans l’opinion publique, et considéré depuis des années comme un candidat probable au poste suprême.