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#Jenaipaspeurdeledire : des femmes partagent leur récit de viol sur les réseaux sociaux

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#Jenaipaspeurdeledire : des femmes partagent leur récit de viol sur les réseaux sociaux

Un nouveau hashtag fait le buzz sur l’internet russe. Des femmes russes et ukrainiennes racontent avec franchise comment elles sont devenues victimes d’une agression sexuelle.

Depuis déjà quelques jours, les réseaux sociaux se remplissent de posts comprenant le hashtag #Jenaipaspeurdeledire (#‎яНеБоюсьСказать). Toutes ces histoires qui racontent comment ces femmes sont devenues les victimes d’une agression sexuelle ou d’un viol. Des milliers d’entre elles ont déjà partagé leur histoire. En toute franchise. Sans se cacher sous des photos de profil anonymes.

Rares sur les réseaux sociaux, ces confessions frappent par leur violence mais surtout par leur nombre. En quelques jours, le hashtag #‎яНеБоюсьСказать a envahi le Facebook russophone en mettant au jour des milliers de cas de harcèlement sexuel, sujet en temps normal peu abordé, voire considéré comme tabou en Russie ou dans les ex-républiques de l’URSS.

russe internet

Tout a commencé par un post de la journaliste ukrainienne Anastasia Melnitchenko sur Facebook, dans lequel elle raconte son histoire et appelle d’autres femmes à suivre son exemple et ne pas passer ce problème sous silence. De nombreux usagers de Facebook en Russie et en Ukraine ont soutenu cette initiative en partageant leurs récits intimes. Le mouvement est devenu un phénomène. Les proches et amis de celles qui se sont confiées ne soupçonnaient bien souvent rien.

Voici quelques exemples. «A l’âge de 15 ans, un homme a essayé de me porter sur ses épaules en dehors d’un hôtel en Egypte. J’ai alors appris que je griffe fort et cours vite. A 18 ans, j’ai dû sortir de la voiture en marche d’une connaissance. A 19 ans, un mec m’a frappé. Juste pour voir s’il allait y avoir un bleu, pour s’amuser. C’en est assez. Il faut en parler». «Ce sujet est très important. Je dois le dire, moi aussi. Une nuit, j’ai été la victime de violences domestiques. Un matin tôt, je suis partie. Pour toujours. Avec un bébé. Chez mes parents, dans un appartement d’une pièce. Un peu plus tard, je suis devenue très heureuse et aimée. N’ayez pas peur. Ne pardonnez pas. Sautez l’obstacle». «Je n’ai pas subi de viol, mais il y a eu des harcèlements. Un vieux prof de biologie me draguait avec insistance. J’étais en classe. J’étais en sixième. Je n’ai pas eu peur et l’ai raconté à maman. Ma mère est allée se plaindre à la direction, mais cela n’a abouti à rien. Ce connard n’a pas été viré, parce que c’est un prof émérite, créateur d’un musée dans l’école, etc».

La violence sexuelle, un vrai fléau sociétal, touche 35% des femmes, selon les estimations de l’ONU. D’autres études suggèrent que ce chiffre est encore plus élevé.

Source : RT

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