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JO-2018 – Des Jeux de la paix, et Fourcade en étendard français

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JO-2018 – Des Jeux de la paix, et Fourcade en étendard français

C’est le grand jour: assis à la même table, Corée du Nord et Corée du Sud s’apprêtent à savourer les “Jeux de la paix”, les JO-2018 de Pyeongchang qui s’ouvrent à 20h00 (midi en France) et où Martin Fourcade, en chef de brigade tricolore, peut devenir le Français le plus titré de l’histoire des Jeux d’hiver.

La cérémonie d’ouverture déploiera ses plus beaux atours, chants, danses et autres créations.

Plus tard, le célèbre “je déclare les Jeux ouverts” qui sera prononcé scellera l’officialisation des débuts d’une quinzaine sportive dont les contours slaloment encore entre diplomatie et exploits sportifs.

Dans les travées du stade olympique vendredi, les regards alterneront entre défilé des athlètes et tribunes VIP.

Car les dernières semaines de tractations avec le Nord ont finalement abouti à ce que la Corée du Sud, pays organisateur, souhaitait: des Jeux de la paix. Que les opposants au rapprochement ont aussitôt rebaptisés les “Jeux de Pyongyang”, en référence à la capitale de la Corée du Nord…

C’est l’avenir qui dira si la trêve olympique avait des fondations solides.

– Diplomatie et dopage –

92 nations ou comités olympiques représentés, 2900 sportifs en compétition, 102 titres en jeu et… 22 curiosités: les chiffres ne manquent pas pour illustrer le premier grand rendez-vous sportif de l’année 2018 avant la Coupe du monde de football cet été en Russie.

Vingt-deux, c’est le nombre de représentants de la Corée du Nord dont l’attitude sera scrutée, décortiquée et analysée par le monde entier durant la quinzaine olympique.

Vingt-deux sportifs émissaires du pays le plus fermé au monde qui se joindront aux 121 sportifs du Sud pour un défilé commun vendredi, drapeau de l’unification coréenne au vent comme clou du spectacle du défilé des athlètes et de la cérémonie d’ouverture.

Auparavant, les Athlètes olympiques de Russie (OAR), dont le pays est banni pour dopage, auront fait leur entrée dans l’arène. Mais qui seront-ils vraiment ? Nul ne le sait encore à quelques heures du rendez-vous, tant les recours juridiques se multiplient en urgence.

Après une nouvelle décision du TAS vendredi matin, qui “appuie la lutte contre le dopage et clarifie les choses pour tous les athlètes”, il semble toutefois que le nombre de 168 représentants de l’OAR soit le bon.

Dernière coquetterie néanmoins: le tribunal d’arrondissement de Lausanne (Suisse), siège du CIO et du TAS, statuera en urgence dans l’après-midi sur 47 d’entre eux, mécontents d’être écartés du rendez-vous…

– Fourcade, l’étendard français –

Martin Fourcade n’en a cure. Lui qui sera un porte-drapeau discret “un bon copain sur qui on peut compter mais qui ne prend pas toute la place”, comme il se présente lui-même, occupera toute la lumière française, bannière au vent.

Il espère bien occuper l’espace médiatique également jusqu’au 25 février, terme de ces 23es jeux Olympiques de l’histoire.

Avec six épreuves à son programme, dont le sprint dès dimanche, Fourcade peut écrire l’histoire et faire en sorte que son palmarès reste gravé dans le marbre.

Un titre, et il rejoindrait dans l’histoire Jean-Claude Killy en tant que Français le plus titré des JO d’hiver (trois médailles d’or). Deux, comme à Sotchi en 2014, et il serait seul au firmament de l’hiver tricolore. Avec beaucoup de réussite et au moins quatre médailles glanées au gré des six épreuves auxquelles il participe, il peut même devenir le Français le plus médaillé de l’histoire de l’olympisme tricolore (été comme hiver).

Dans le sillage de Fourcade, la délégation française espère faire aussi bien qu’à Sotchi en 2014, avec 15 médailles ramenées de Russie (4 or, 4 argent, 7 bronze).

Les patineurs Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron peuvent aussi rêver. Les doubles champions du monde (2015 et 2016) et quadruples champions d’Europe en titre sont les favoris de la danse sur glace.

Une nouvelle fois, ces Jeux feront aussi la part belle aux petites histoires: bobsleigh nigérian, patinage artistique malaisien…

Certains auront même le privilège de bisser, comme le Tongien Pita Taufatofua, héros de la cérémonie d’ouverture des Jeux d’été à Rio en 2016, où son corps musclé et huilé avait fait le bonheur des photographes, et qui cette fois s’est qualifié en ski de fond.

En raison des températures glaciales qui touchent Pyeongchang et qui pourraient faire de ces Jeux les plus froids de l’histoire, il sortira couvert vendredi pour la cérémonie d’ouverture: “Je veux rester en vie pour participer”, a-t-il expliqué.

C’est effectivement l’objectif minimum, pour des Jeux de la paix.

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