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Joe Biden descend dans l’arène pour nier une accusation d’agression sexuelle

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Joe Biden descend dans l’arène pour nier une accusation d’agression sexuelle

“Cela n’est jamais arrivé”. Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden est sorti de son silence vendredi pour nier avec véhémence une accusation d’agression sexuelle qui empoisonne sa campagne face à Donald Trump.

Ces allégations sur des faits remontant aux années 1990 “ne sont pas vraies”, a martelé l’ancien vie-président américain.

Tara Reade, 56 ans, accuse Joe Biden, 77 ans, de l’avoir agressée sexuellement dans un couloir du Congrès américain, lorsqu’il était sénateur et qu’elle travaillait pour lui.

Sans véritable “échanges de mots”, a-t-elle raconté pour la première fois dans un podcast diffusé le 25 mars, “il m’a mise contre le mur”, embrassée et “il m’a pénétrée avec ses doigts”.

Plusieurs anciens collaborateurs de Joe Biden travaillant au Sénat à la même époque qu’elle ont cependant assuré “sans équivoque qu’elle n’était jamais venu vers eux pour en parler, porter plainte ou soulever cette question”, a souligné le candidat démocrate.

L’accusation avait été démentie par l’entourage de Joe Biden à la mi-avril. Mais depuis plusieurs semaines, elle assombrit sa campagne et le candidat était sous pression de s’exprimer personnellement.

Un mois de silence alors qu’en ces temps de coronavirus l’ancien vice-président de Barack Obama mène une campagne en grande partie virtuelle depuis le sous-sol aménagé de sa maison de l’Etat du Delaware.

“Cela n’est jamais arrivé, point à la ligne”, a-t-il martelé dans un entretien sur la chaîne MSNBC.

“Je ne vais pas remettre en cause ses motivations. (…) Je ne vais pas la mettre en cause ou l’attaquer. Elle a le droit de dire ce qu’elle veut. Et j’ai le droit de dire, regardez les faits, vérifiez”, a-t-il poursuivi.

– “Rien à cacher” –

Le 9 avril dernier, Tara Reade a adressé un signalement à la police de Washington dans lequel elle affirme avoir été victime “d’une agression sexuelle” en 1993. Le document – consulté par l’AFP – ne mentionne pas le nom de Joe Biden.

Consciente que les faits étaient prescrits, Mme Reade a expliqué au journal conservateur Washington Examiner qu’elle avait présenté ce rapport afin de démontrer qu’elle était prête à faire une déclaration sous serment.

Mme Reade a par ailleurs indiqué avoir déposé une plainte aux services du Sénat après les faits en 1993, mais n’a pas pu fournir de copie du document, selon le New York Times.

Joe Biden a demandé au Sénat de retrouver l’existence de cette plainte dans les Archives nationales, qui répertorient les documents produits et reçus par les institutions du gouvernement américain.

“Je n’ai rien à cacher”, a affirmé le candidat. Mais il n’est pas allé jusqu’à demander qu’on recherche toutes les archives de son époque au Sénat, entreposées à l’université du Delaware, et qui ne contiendraient pas de “documents privés”, selon lui.

Il y a un an, plusieurs femmes dont Tara Reade, avaient accusé Joe Biden de gestes déplacés, notamment des accolades trop longues et gênantes mais qui ne relevaient pas d’une agression sexuelle.

Marchant sur une ligne de crête délicate, Joe Biden a souligné que les femmes devaient “être crues” lorsqu’elles prennent la parole pour dénoncer des faits de harcèlement ou d’agression. Il faut “commencer par l’hypothèse qu’elles disent la vérité” tout en insistant sur l’analyse des “circonstances” et “des faits”, a-t-il ajouté.

“Les faits dans ce cas ne sont jamais arrivés”, a-t-il asséné en référence à Tara Reade.

Depuis l’abandon de Bernie Sanders le 8 avril, Joe Biden est seul en piste côté démocrate pour affronter Donald Trump lors de l’élection présidentielle du 3 novembre. Il est en tête dans les derniers sondages profitant des critiques contre la gestion par Donald trump de la pandémie de Covid-19.

Mais l’affaire Tara Reade menace d’affaiblir l’un des premiers actes de son duel face au président républicain. Joe Biden a annoncé qu’il choisirait une femme comme colisitière qui deviendrait, en cas de victoire, la première vice-présidente des Etats-Unis.

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