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La Corée du Nord préparerait un nouveau tir de missile

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La Corée du Nord préparerait un nouveau tir de missile

La Corée du Nord semble préparer un nouveau tir de missile balistique, a prévenu Séoul lundi en renforçant ses systèmes de défense après le plus puissant essai nucléaire jamais réalisé par Pyongyang, qui affirme avoir la bombe H.

Des signes que le Nord « prépare un nouveau tir de missile balistique sont détectés avec constance depuis le test de dimanche », a averti le ministère sud-coréen de la Défense.

Séoul et Washington vont déployer en Corée du Sud davantage de lance-missiles Thaad (Terminal High-Altitude Area Defense), le bouclier américain qui provoque la fureur de Pékin, a par ailleurs annoncé le ministère.

Séoul a tiré aux premières heures lundi une salve de missiles balistiques pour simuler une attaque contre le site d’essais nucléaires nord-coréen. Des photographies ont montré des Hyunmoo, missiles sud-coréens de courte portée, en train de s’élancer dans le ciel.

Pyongyang a assuré avoir fait exploser une bombe à hydrogène, fondée sur le principe de la fusion et bien plus puissante que la bombe atomique classique qui utilise le principe de la fission.

Le Nord a aussi affirmé avoir une bombe assez petite pour être montée sur un missile, ce qu’a semblé confirmer le ministre sud-coréen de la Défense Song Yong-moon.

Pyongyang a réussi à miniaturiser l’arme nucléaire de façon à pouvoir l’« installer sur un missile balistique intercontinental », a-t-il déclaré.

Ce sixième essai nucléaire est un nouveau défi au président américain Donald Trump, alors que le Nord a réussi en juillet deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) qui ont semblé mettre une bonne partie du continent américain à sa portée. Le Nord menace aussi d’envoyer des missiles près du territoire américain de Guam, dans le Pacifique.

La bombe avait une puissance estimée à 50 kilotonnes, soit cinq fois plus que le précédent test nord-coréen, et plus de trois fois plus que la bombe américaine qui a ravagé Hiroshima en 1945, selon des responsables sud-coréens.

« Réponse militaire massive »

Le ministère sud-coréen n’a fourni aucune précision sur le moment où un nouveau tir du Nord pourrait avoir lieu, mais a estimé qu’il pourrait s’agir d’un ICBM qui serait lancé dans le Pacifique afin de faire monter encore la pression sur Washington.

Les États-Unis ont menacé dimanche le Nord d’une « réponse militaire massive » au cas où il menacerait leur territoire ou celui de leurs alliés.

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a cependant souligné que Washington ne recherchait pas « l’anéantissement total » du pays reclus.

M. Trump a réuni en urgence ses conseillers à la sécurité nationale, s’est entretenu pour la seconde fois du week-end avec le premier ministre japonais Shinzo Abe. Mais pendant plus de 24 heures, il n’a pas parlé au président sud-coréen Moon Jae-in, reprochant à Séoul de mener une politique « d’apaisement ».

En conséquence, les craintes sont vives à Séoul quant à la solidité d’une relation vieille de plusieurs dizaines d’années.

M. Moon, qui prône une forme de dialogue avec le Nord parallèlement à des sanctions pour le contraindre à négocier, a demandé aux Nations unies d’adopter de nouvelles sanctions pour « isoler complètement » le pays.

L’essai nucléaire a été accueilli par un déluge de condamnations internationales et le conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence lundi.

Pékin, le principal allié de Pyongyang, a annoncé avoir protesté officiellement auprès de l’ambassade de Corée du Nord. Moscou a appelé au dialogue tout en critiquant les États-Unis, qui ne parlent que le « langage des sanctions ».

« Solution pacifique »

MM. Moon et Abe ont convenu de travailler pour renforcer les sanctions contre Pyongyang, qui pourtant semble n’avoir cure des sept trains de mesures punitives que lui a déjà infligés l’ONU.

Alors que le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin évoquait de possibles nouvelles sanctions, le président Trump a menacé d’arrêter « tous les échanges commerciaux » avec « tout pays faisant des affaires avec la Corée du Nord ».

De telles mesures auraient des conséquences pour la Chine qui absorbe environ 90 % des exportations nord-coréennes. Mais les répercussions sur les États-Unis seraient également dramatiques car la Chine est leur partenaire économique central.

Pékin a en tout cas réagi très froidement à cette suggestion: « ce qui est absolument inacceptable de notre point de vue, c’est que d’un côté nous travaillons dur pour résoudre » la question « de façon pacifique, et de l’autre, nous voyons nos intérêts compromis et sanctionnés », selon un porte-parole de la diplomatie chinoise.

Les sismologues américains ont mesuré une secousse d’une magnitude de 6,3 près du principal site d’essais nucléaires nord-coréens. Elle a été ressentie dans certaines parties de la Chine et de la Russie, et suivie d’une réplique peut-être provoquée par un affaissement.

D’après l’agence sud-coréenne Yonhap, qui cite les services de renseignements sud-coréens, ce test est le cinquième menée par le Nord dans le tunnel numéro 2 du site de Punggye-ri et il est « vraisemblable qu’il se soit effondré ».

Cela n’a pas empêché le Nord, qui justifie ses programmes nucléaire et balistique par la nécessité de se protéger des États-Unis, de se féliciter d’une « réussite parfaite ».

Quelques heures avant l’essai, le régime avait publié des photos montrant son dirigeant Kim Jong-un en train d’inspecter un engin présenté comme une « bombe thermonucléaire à superpuissance explosive ».

AFP

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