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La finale de l’Eurovision de retour avec son lot de paillettes et d’extravagance

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La finale de l’Eurovision de retour avec son lot de paillettes et d’extravagance

Les paillettes et l’extravagance sont de retour : la finale de l’Eurovision a débuté samedi soir à Rotterdam, aux Pays-Bas, avec un message plein d’espoir après l’annulation l’an dernier, pour la première fois de son histoire, de ce concours musical en raison de la pandémie.

L’Italie et la France, qui n’a plus gagné depuis 1977, étaient les deux grands favoris des bookmakers, suivies par Malte.

Des milliers de fans, emblématiques de ce concours haut en couleur, agitant traditionnellement des drapeaux de pays devant les caméras de télévision, ont été privés du déplacement à cause des restrictions de voyage liées au Covid-19.

Les conditions sanitaires ont forcé l’événement, suivi chaque année par plusieurs millions de téléspectateurs, à se réinventer après son annulation en 2020.

3.500 spectateurs, testés au préalable, ont été autorisés à assister aux demi-finales, à la finale et aux six répétitions générales. Cela représente 20% de la capacité de la salle de spectacle Ahoy Arena de Rotterdam.

Ce qui n’a pas empêché des fans en liesse de faire le déplacement.

“Je crois que c’est le début d’un nouveau départ”, s’est réjouie devant le bâtiment Saskia Scharree, 51 ans, en blazer orange et blanc décoré de motifs de poteries traditionnelles néerlandaises, qui a été “très malade” du Covid-19 l’an dernier. “Quand un aussi gros événement est organisé aux Pays-Bas, il faut participer”, juge-t-elle.

Oona Sainio, 27 ans, agite un drapeau finlandais. Elle et sa famille sont arrivés sans avoir de billets, juste pour s’imprégner de l’atmosphère. “Nous sommes de grands fans de l’Eurovision et voulions être près de l’action”.

Depuis le début de la compétition, les candidats sont enfermés dans une “bulle spéciale” et testés quotidiennement.

Malgré cela, des cas de Covid-19 ont été signalés parmi plusieurs délégations, dont celle de l’Islande, qui a été contrainte de rentrer à la maison et participe grâce à des vidéos enregistrées.

Privé aussi du show en direct, le lauréat de la précédente édition, qui, comme le veut la tradition, devait chanter sa ballade victorieuse “Arcade” sur scène pendant la finale. “Très déçu”, le Néerlandais Duncan Laurence a été testé positif au Covid-19 et devrait participer au spectacle par vidéo.

– Nouvelle Edith Piaf? –

Ils sont quatre, une fille et trois garçons, nés avec le siècle et biberonnés aux rifs saturés du rock : le groupe italien Måneskin, qui professe de faire du neuf avec du vieux, caracole en tête des pronostics, suivi par la représentante française.

Souvent comparée à Edith Piaf, Barbara Pravi, 28 ans, pourrait permettre à la France de remporter sa première victoire en 44 ans avec son titre “Voilà”, une chanson sur l’affirmation de soi, un morceau à la fois journal intime et carte de visite lancée à un public à conquérir.

“Ce que je trouve formidable c’est que c’est une chanson en français, qui s’inscrit dans une tradition française et que les bookmakers – des gens du monde entier, donc – la mettent très haut dans leur classement”, s’est réjouie la chanteuse auprès de l’AFP à quelques jours du grand soir.

Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune, aux Pays-Bas pour des discussions avec des responsables néerlandais, était dans la salle pour la soutenir.

Il a fait l’éloge de l’Eurovision, créée après 1945 pour rassembler l’Europe autour de la chanson, auprès de l’AFP: “C’est une façon de dire que nous avons besoin de respirer, de soirées, de fêtes, nous avons besoin de moments partagés ensemble au niveau européen (…) Bien sûr, si nous gagnons à la fin, on l’aime encore plus!”

Malte pourrait ravir la victoire grâce à Destiny Chukunyere, tout juste âgée de 18 ans, avec sa chanson “Je me casse”, qui a déjà attiré l’attention de Sony Music, avec qui elle a signé un contrat en avril.

Fidèle à la tradition, l’édition 2021 comporte aussi son lot de chansons détonnantes interprétées par des personnages extravagants, des artistes représentant une minorité ou désireux de transmettre un message au public.

La chanson chypriote raconte l’histoire d’une femme tombant amoureuse du diable, tandis que le titre féministe de la chanteuse russe d’origine tadjike Manija a été fustigé par des conservateurs en Russie.

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