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La Maison-Blanche accuse Poutine d’être intervenu dans la présidentielle américaine

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La Maison-Blanche accuse Poutine d’être intervenu dans la présidentielle américaine

La Maison-Blanche a mis en cause le président russe Vladimir Poutine dans les cyberattaques qui ont perturbé la présidentielle américaine et promis des représailles, des accusations jugées « indécentes » par Moscou.

Le président des États-Unis, qui s’exprimera à 19 h 15 GMT lors d’une conférence de presse, avant de partir en vacances à Hawaï, devrait être longuement interrogé sur ces cyberattaques qui ont pu avoir une influence sur le scrutin ayant opposé la démocrate Hillary Clinton au républicain Donald Trump.

Cette polémique fait encore monter les tensions entre Washington et Moscou, à quelques semaines de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir.

« Il faut soit cesser d’en parler, soit apporter enfin des preuves. Sinon, tout ça est plus qu’indécent », a lancé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov aux journalistes en marge du déplacement du président Poutine à Tokyo.

Les États-Unis ont assuré qu’ils ne resteront pas sans réagir, a déjà annoncé le président Obama dans un entretien à la radio NPR diffusé vendredi : « Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu’il soit, tente d’entacher l’intégrité de nos élections, alors nous devons agir », a plaidé Obama.

« Et nous déciderons où et quand nous le ferons », a-t-il lâché, en soulignant que « certaines (de ces représailles) seront explicites et publiques, d’autres ne le seront peut-être pas ».

Quelles « motivations » ?

Son successeur à la Maison-Blanche Donald Trump qui n’a cessé de mettre en doute cette interférence russe, pourtant établie par les 17 agences américaines du renseignement, s’est attaché vendredi à rappeler le contenu de certains courriels piratés, diffusés par le site WikiLeaks.

« Est-ce que nous parlons de la même cyberattaque quand il a été révélé que la présidente du parti démocrate avait transmis illégalement les questions du débat (présidentiel) à Hillary ? », a tweeté M. Trump vendredi.

Le président élu rejette non seulement les conclusions des services de renseignement rendues publiques le 7 octobre, mais également une évaluation secrète de la CIA révélée par le Washington Post selon laquelle Moscou avait effectué ces piratages dans le bus précis de faire gagner M. Trump.

Pour tâcher d’y voir plus clair, le président Obama a ordonné un rapport sur ces cyberattaques afin d’être « en mesure d’avoir (…) une vraie idée des motivations qui étaient à l’oeuvre derrière tout cela ».

Si le président Obama n’a pas mentionné Vladimir Poutine dans l’entretien avec NPR, l’un de ses proches conseillers, Ben Rhodes, l’a fait, jeudi, sur la chaîne MSNBC : « Je ne pense pas que des événements aux ramifications aussi importantes se produisent au sein du gouvernement russe sans que Vladimir Poutine ne soit au courant (…). En dernier ressort, Vladimir Poutine est responsable des actions du gouvernement russe ».

Campagne « clandestine »

De son côté M. Trump a de nouveau insinué jeudi que la Maison-Blanche avait des intentions partisanes en accusant la Russie d’être à l’origine des piratages informatiques.

« Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison-Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir ? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu’après la défaite d’Hillary ? », a-t-il écrit sur Twitter.

« C’était un mois avant l’élection, cela n’avait rien d’un secret », a pourtant martelé il y a quelques jours Barack Obama dans une interview, en rappelant que ses services avaient publiquement pointé du doigt Moscou le 7 octobre, soit un mois avant le scrutin du 8 novembre.

Donald Trump apparaît de plus en plus isolé dans son insistance à épargner Vladimir Poutine, un homme dont il a souvent loué les qualités de leader et avec qui il souhaite réchauffer les relations.

Il est extraordinaire que les conclusions des services de renseignement américains, de la CIA au FBI, soient ainsi rejetées par un futur commandant en chef. Il va ainsi à l’encontre de son propre parti au sein duquel le sentiment anti-russe est plus vivace que jamais.

 

Source : AFP

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