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La mort tragique de David, le fils de Romy Schneider

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La mort tragique de David, le fils de Romy Schneider

PHOTOS – En marge de la sortie du biopic de Romy Schneider, 3 jours à Quiberon, retour sur le drame atroce qui a frappé la comédienne, la mort de son fils David, moins d’un an avant sa disparition fin mai 1982.

Le film 3 jours à Quiberon, sorti le 13 juin 2018, romance de manière polémique un épisode survenu en avril 1981 à Romy Schneider qui s’était confiée en totale franchise sur son mal-être lors d’une interview accordée au photographe Robert Lebeck travaillant pour le magazine Stern. La comédienne disparaîtra un peu plus d’un an plus tard, le 29 mai 1982, non sans avoir connu une effroyable tragédie, la mort de son fils David, 14 ans, au début de l’été 1981.

Santé et crise avec David

À l’époque Romy Schneider n’est pas, c’est un euphémisme, au mieux. La comédienne, qui a divorcé en février 1981 de son compagnon Daniel Biasini, s’est vue diagnostiquer, juste avant le tournage prévu de La passante du Sans-Souci, une tumeur cancéreuse. Une tumeur traitée le 23 mai 1981 par une mammectomie du sein droit. David est le fils que la star avait eu avec le dramaturge allemand Harry Meyen. David, déjà très éprouvé par le suicide de son père en 1979, a mal vécu le divorce de sa mère car il avait appris à aimer Daniel Biasini et sa famille. La mise en ménage de Romy Schneider avec le jeune producteur Laurent Pétin avait achevé de provoquer les foudres de l’adolescent.

Rapprochement

David avait pris l’habitude d’aller voir Daniel Biasini et les parents de celui-ci, qu’il considérait comme ses grands-parents, dans la propriété familiale de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Entre Romy et son fils, les relations, malmenées par le divorce de février et la remise en ménage de la star, se sont peu à peu apaisées : David est aux côtés de sa mère, au studio de Boulogne-Billancourt lorsqu’elle achève la postsynchronisation du futur classique, Garde à vue. David Lelait-Helo, le biographe de Romy Schneider, note d’ailleurs un jeu tendre entre David et sa mère. Durant les prises de son, l’adolescent s’applique à faire travailler à sa mère son accent français et à oublier les vestiges de son allemand natal.

L’accident

Le 5 juillet 1981, David revient chez ses grands-parents de cœur, les Biasini, après une promenade avec des copains. L’adolescent a pris l’habitude, pour ne pas déranger les Biasini, d’éviter de sonner et d’escalader la haute clôture ceinturant de la maison. Ce jour-là, il fait de même, mais l’appui qu’il a trouvé sur un pan de lierre cède. L’abdomen de l’adolescent est perforé par une pique de la grille, l’artère fémorale touchée. Malgré sa blessure, David a pu se traîner jusqu’à la maison. Les pompiers, appelés par les Biasini paniqués, l’emmènent à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye où David est opéré à la hâte.

Le cri le plus terrible

Hélas, le chirurgien sort bientôt du bloc la mine grise et revient vers la star et Daniel Biasini qui avait appelé son ex-compagne en urgence. David n’a pu être sauvé. Daniel Biasini se remémorera plus tard que Romy Schneider a alors hurlé sa douleur. “Strident, désespéré […] le cri le plus terrible que j’entendis de toute ma vie.” La douleur atroce que vit Romy Schneider est avivée par les méthodes odieuses des paparazzis qui la traquent depuis des années. Lors d’une émission télé, au printemps 1982, Romy Schneider, le regard d’onyx, évoque la chose aux côtés de Michel Drucker : “Qu’on me laisse enfin tranquille. Si on sait ce que certains soi-disant photographes sont capables de faire… […] le public a le droit de le savoir. Qu’on se déguise en infirmier pour photographier un enfant mort […] où est la morale ? Où est le tact ?” Les immondes clichés ne seront achetés par aucun titre en France.

Ensemble

Romy Schneider enterrera son fils le 7 juillet 1981. Après le décès de Romy fin mai 1982, David sera exhumé puis à nouveau mis en terre pour reposer cette fois aux côtés de sa mère, dans une petite tombe de granit gris du cimetière de Boissy-sans-Avoir (Yvelines).

Diaporama réalisé par Sandric Vasseur.