L’Iran a annoncé, lundi, qu’elle avait déposé des accusations contre trois Iraniens possédant une double nationalité, dont l’Irano-canadienne Homa Hoodfar, et un étranger.
La nouvelle a été rapportée par les agences de presse ISNA et Tasnim, qui ont cité une déclaration du procureur de l’Iran, Abbas Jafari Dowlatabadi.
La nature des accusations contre Homa Hoodfar, une professeure de l’Université Concordia à la retraite détenue depuis le 6 juin, n’a pas été précisée.
Selon les renseignements diffusés par sa famille, elle faisait l’objet d’une enquête pour des activités à caractère féministe et d’autres activités qui auraient compromis la sécurité du pays.
Née en Iran, Homa Hoodfar est installée à Montréal depuis 30 ans. D’après sa nièce Amanda Ghahremani, elle était arrivée en Iran au début de février pour visiter ses proches et mener des recherches archivistiques à la bibliothèque parlementaire de Téhéran.

La famille a raconté que la professeure Hoodfar avait d’abord été arrêtée une première fois en mars, peu avant de quitter l’Iran, et s’était vu interdire de sortir du pays. Son passeport, ses documents de recherche, son ordinateur et d’autres effets personnels ont été confisqués par l’État.
Les trois autres accusés sont l’Irano-américain Siamak Namazi, l’Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe et l’Américain d’origine libanaise Nizar Zakka.
Source : Associated Press