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L’Arabie saoudite depuis l’accession du roi Salmane au trône

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L’Arabie saoudite depuis l’accession du roi Salmane au trône

Les principales étapes de l’Arabie saoudite depuis l’accession au trône en 2015 du roi Salmane d’Arabie saoudite, qui effectue la première visite officielle en Russie d’un souverain saoudien.

– ‘Deuxième génération’ –

Le 23 janvier 2015, Salmane procède, dès son intronisation, à des nominations clés qui marquent l’entrée des princes de “deuxième génération” dans l’ordre de succession. Il nomme le ministre de l’Intérieur Mohammed ben Nayef futur prince héritier — deuxième dans l’ordre de succession après Moqren — et désigne l’un de ses fils, Mohammed ben Salmane, ministre de la Défense.

Fin avril, le prince Moqren est remplacé comme prince héritier par Mohammed ben Nayef. Le jeune Mohammed ben Salmane devient vice-prince héritier.

Il sera propulsé prince héritier à 31 ans en juin 2017.

– Guerre au Yémen –

Le 26 mars 2015, l’Arabie saoudite lance une opération militaire au Yémen à la tête d’une coalition arabe pour empêcher les rebelles chiites Houthis, soutenus par l’Iran, de prendre le contrôle de l’ensemble de ce pays voisin. Les rebelles tenaient notamment la capitale Sanaa depuis septembre 2014.

La coalition arabe a été critiquée pour des “bavures” à répétition ayant fait des victimes civiles lors de frappes aériennes.

– Rupture avec Téhéran –

Le 2 janvier 2016, l’Arabie saoudite exécute 47 personnes condamnées pour “terrorisme”, dont le dignitaire chiite Nimr al-Nimr, figure de la contestation contre le régime, suscitant de violentes manifestations en Iran.

Le lendemain, Ryad rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran après l’attaque de son ambassade à Téhéran.

– ‘Vision 2030’ –

Le 25 avril 2016, le Conseil des ministres approuve un vaste plan de réformes, appelé “Vision 2030”, destiné à diversifier l’économie saoudienne, trop dépendante du pétrole.

Initié par Mohammed ben Salmane, ce plan prévoit notamment de vendre en Bourse une partie du géant pétrolier Aramco et de se doter d’un fonds souverain de 2.000 milliards de dollars.

Depuis la chute des prix du brut à la mi-2014, Ryad a dû réduire des subventions et retarder de grands projets.

En décembre, les pays de l’Opep, emmenés par l’Arabie saoudite, et d’autres producteurs non membres du cartel et conduits par la Russie, concluent un accord de réduction de la production.

– Contrats avec Washington –

Les 20 et 21 mai 2017, le président américain Donald Trump choisit l’Arabie saoudite sunnite, grand rival régional de l’Iran chiite, pour son premier déplacement à l’étranger.

Washington et Ryad annoncent des méga-contrats excédant 380 milliards de dollars, dont 110 pour des ventes d’armements américains à Ryad visant à contrer les “menaces iraniennes” et à combattre les islamistes radicaux.

– Crise avec le Qatar –

Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés rompent leurs relations diplomatiques avec le Qatar, en l’accusant de soutenir des groupes “terroristes” et en lui reprochant des liens présumés avec l’Iran.

Cette rupture s’accompagne de mesures économiques comme la fermeture des liaisons aériennes et maritimes avec le Qatar et de la seule frontière terrestre de l’émirat. Doha rejette toutes les accusations.

– Les femmes bientôt au volant –

Le 9 septembre 2017, les autorités saoudiennes entament une campagne d’arrestations contre des prédicateurs influents et des intellectuels.

Le 26, les autorités décident de lever — à compter de juin 2018 — l’interdiction faite aux femmes de se mettre au volant. Quelques jours auparavant, des femmes avaient été admises pour la première fois dans un stade à Ryad.

Mais les femmes font encore l’objet d’autres restrictions, étant notamment soumises à la tutelle d’un homme de leur famille pour faire des études ou voyager.

En décembre 2015, des élections ouvertes pour la première fois aux femmes, candidates et électrices, s’étaient tenues dans le pays.

– Première visite en Russie –

Le roi Salmane est attendu en Russie le 5 octobre, pour la première visite officielle d’un souverain saoudien dans ce pays.

La Russie est engagée militairement en Syrie depuis septembre 2015, en soutien au régime de Damas. Ryad soutient de son côté des groupes rebelles, ainsi que le Haut comité des négociations (HCN), principal groupe de l’opposition syrienne.

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