Le Bangladesh appelle la Birmanie à réadmettre les Rohingyas

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La Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina a renouvelé son appel à la Birmanie à réadmettre les réfugiés rohingyas, dont plus de 420.000 ont fui les violences dans ce pays à majorité bouddhiste depuis fin août.

Mme Hasina se trouve cette semaine à New York pour assister à l’Assemblée générale des Nations unies et doit s’exprimer jeudi à la tribune.

Son pays, parmi les plus pauvres de la planète, est submergé par une marée humaine de réfugiés musulmans rohingyas qui y trouvent abri pour fuir le conflit de l’ouest de la Birmanie voisine.

“Nous avons dit à la Birmanie +ils sont vos citoyens, vous devez les reprendre, assurer leur sécurité, les abriter, il ne devrait y avoir ni oppression ni torture+”, a déclaré la Première ministre lors d’une rencontre mardi soir avec ses compatriotes à New York, selon des propos rapportés par les médias bangladais.

Plus tôt dans la journée, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s’était dite “prête” à un retour de réfugiés rohingyas, mais selon des critères qui restaient ambigus.

Malgré les efforts diplomatiques pour assurer le rapatriement de Rohingyas en Birmanie, qui les considère comme des étrangers, “le gouvernement birman ne répond pas aux appels. À la place, la Birmanie dispose des mines antipersonnel le long de la frontière pour empêcher le retour des Rohingyas dans leur pays natal”, a déploré Sheikh Hasina.

À une conférence de nations à majorité musulmane en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, la dirigeante bangladaise a estimé que Naypyidaw menait une campagne de propagande en dépeignant les Rohingyas comme des “Bengalis”. Elle a aussi demandé que leur soit octroyée la nationalité birmane – qu’une loi de 1982 leur a retirée.

Les Rohingyas, plus grande population apatride du monde, sont traités depuis des années comme des étrangers dans ce pays à plus de 90% bouddhiste.

Victimes de discriminations, ils ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Et ils n’ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux.

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