In fine, on devrait atterrir plutôt “autour de 16 ou 17 milliards d’euros” de dépenses supplémentaires, estime le député LREM Laurent Saint-Martin, rapporteur général du Budget à l’Assemblée. Une hausse très importante, mais pour “des dépenses d’investissement”, défend-il, écartant tout “dérapage”.
– “Irresponsable” ? –
“Ce n’est pas open bar”, veut aussi rassurer le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, défendant un “retour à la normale” tout en tenant les “engagements” pris par le président de la République sur la justice, l’armée, l’éducation ou la recherche.
Bercy promet de consacrer à la réduction du déficit une partie des meilleures recettes attendues grâce à une croissance dynamique cette année (+6%, puis +4% en 2022 selon le gouvernement).
Mais sans surprise, le gouvernement n’a annoncé à ce stade aucune mesure d’économie.
Le déficit devrait ainsi être ramené de 8,4% du PIB cette année à 4,8% l’an prochain, pour une dette qui atteindrait encore un niveau record de 114% du PIB en 2022, après 116% en 2021.
“2022 n’est toujours pas un budget normal, ni même de normalisation au regard de toutes les dépenses nouvelles qui s’annoncent, même si elles peuvent être justifiées sur le plan économique”, estime Hélène Baudchon, économiste chez BNP Paribas. “La question c’est: quel sera le financement en face?”.