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Le long combat d’Ascoval pour survivre

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Le long combat d’Ascoval pour survivre

Les salariés de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord), dont la reprise par le groupe britannique Liberty Steel vient d’être validée par le gouvernement français, ont vécu cinq ans de rebondissements épuisants.

Créée en 1975 par Vallourec, l’aciérie était devenue Ascoval en 2017. Le projet de Liberty Steel comprend aussi la reprise de l’usine de rails d’Hayange, en Moselle.

– 2015: Première restructuration –

Premier plan de restructuration annoncé par Vallourec, confronté à une chute de ses marchés dans le secteur Pétrole et Gaz.

Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, assure devant les salariés de l’usine de Saint-Saulve, près de Valenciennes, qu'”il n’y aura aucune fermeture de site et aucun départ contraint”.

– 2017: Fermeture du laminoir –

En février 2016, Vallourec annonce la fermeture du laminoir de Saint-Saulve à l’horizon d’un an.

Un an plus tard, Ascométal devient actionnaire de l’usine à hauteur de 60%, donnant naissance à Ascoval. Mais en novembre, Ascométal est placé en redressement judiciaire.

– 2018: Guerre des nerfs –

Fin janvier, le tribunal de Strasbourg choisit le suisse Schmolz & Bickenbach pour la reprise d’Ascométal, mais le groupe ne prévoit pas de reprendre l’usine de Saint-Saulve.

Le 30 janvier, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire annonce un accord avec Schmolz & Bickenbach pour maintenir pendant un an l’activité d’Ascoval, avec l’espoir de trouver un repreneur.

Les salariés en grève concluent avec l’Etat et la région Hauts-de-France un accord de 12 millions d’euros qui garantit l’emploi pendant un an et finance un éventuel plan social.

Fin février, Vallourec crée la surprise en annonçant la fermeture de sa ligne de production de Saint-Saulve.

– L’offre d’Altifort –

En octobre, le cabinet indépendant de conseil Roland Berger juge une offre déposée par la société Altifort “crédible”, mais à consolider.

Les salariés qui s’étaient mis en grève votent la reprise du travail.

Le 10 décembre, le gouvernement et Altifort disent avoir trouvé un accord sur un plan de financement “solide” et le 19 le TGI de Strasbourg valide l’offre d’Altifort.

– Février 2019 : Douche froide –

Le 21 février 2019, coup de tonnerre : Altifort “a trompé tout le monde”, indique-t-on au cabinet de Bruno Le Maire, et ne peut “verser aucun des fonds sur lesquels il s’était engagé”. Fin février, Altifort retire son offre.

– Reprise par Olympus, maison-mère de British Steel –

Le 2 mai, le TGI de Strasbourg confie la reprise de l’aciérie à la société Olympus, société mère du groupe sidérurgique British Steel. Bruno Le Maire salue la “jolie fin” du feuilleton Ascoval.

Le 14 mai, des informations britanniques font état d’un risque possible de faillite pour British Steel. Le lendemain, les fonds promis par l’Etat et British Steel sont toutefois versés, permettant à l’usine de reprendre son activité.

– British Steel en faillite –

Le 22, les salariés arrêtent brièvement le four de l’aciérie en apprenant par les autorités britanniques le placement en faillite de British Steel.

Matignon assure que Saint-Saulve n’est pas concerné par cette liquidation. “Le repreneur est déterminé à tenir les engagements qu’il a pris”, tout comme les collectivités et le gouvernement, indique Edouard Philippe le 24 mai.

Le 24 juillet, le tribunal de Strasbourg valide un plan de reprise “modifié” d’Ascoval par Olympus.

Fin novembre, l’aciérie reçoit une importante commande de l’usine British Steel d’Hayange (Moselle) pour livrer SNCF Réseau, ce qui éclaircit un peu son avenir.

– Projet de Liberty Steel –

Le 23 juillet 2020, le tribunal de Strasbourg confie au groupe britannique Liberty Steel la reprise de France Rail Industry (FRI) à Hayange, projet qui intègre Ascoval.

Le 13 août, Bercy annonce son accord à la reprise d’Ascoval et Hayange par Liberty Steel.

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