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Le mauvais usage des médicaments responsable de 10 000 décès

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Le mauvais usage des médicaments responsable de 10 000 décès

Les mésusages du médicament sont en cause chaque année pour plus de 10 000 décès, soit trois fois plus que les accidents de la route. Le Collectif Bon Usage du médicament appelle à se mobiliser contre cette situation.

10 000 décès, plus de 130 000 hospitalisations et près de 1,3 millions de journées d’hospitalisations ont pour origine un mauvais usage du médicament, selon les conclusions du Collectif Bon Usage du médicament.

Lors du mésusage d’un médicament, le patient peut ressentir les symptômes suivants : une fatigue excessive, une diminution de l’appétit, une perte de poids, des vertiges, un malaise, des troubles de l’équilibre, une chute, des pertes de mémoire, des troubles digestifs ou urinaires, des palpitations, des troubles de la vision

“Mauvais dosage, mauvaise prise, non-respect du traitement prescrit, interaction entre plusieurs médicaments… Les causes d’un accident lié à un médicament sont diverses et les conséquences loin d’être anodines”, a expliqué le Collectif Bon Usage du médicament. Pourtant dans 45 à 70 % des cas, ces accidents seraient évitables. Ce pourquoi, l’association a mis en avant 10 solutions pour combattre ce mal.

Les 10 préconisations du collectif

  1. Fixer un objectif de réduction des décès et des hospitalisations dus au mauvais usage du médicament, à 5 ans
  2. Créer un Observatoire du bon usage du médicament
  3. Renforcer la formation de tous les professionnels de santé au bon usage du médicament
  4. Encourager la coopération médecins-pharmaciens au travers du Développement Professionnel Continu
  5. Sensibiliser les jeunes et les salariés au bon usage du médicament via le Service Sanitaire
  6. Relancer les campagnes d’information grand public sur le bon usage, portées par les autorités de santé
  7. Généraliser dans les logiciels d’aide à la prescription, la détection des interactions médicamenteuses provenant de multi-prescriptions
  8. Accélérer, via le DMP (Dossier Médical Partagé), la mise à disposition des outils de partage des données patients entre professionnels de santé et œuvrer à leur bonne utilisation
  9. Rendre inter opérables les messageries sécurisées entre professionnels de santé (ville / hôpital)
  10. Mettre en place un numéro vert à destination des médecins et pharmaciens pour leur permettre de contacter un référent médicament dans les situations complexes

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