Home Pure People “Le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête” : l’incroyable sortie de route de Joachim Son-Forget, député LREM accusé de sexisme

“Le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête” : l’incroyable sortie de route de Joachim Son-Forget, député LREM accusé de sexisme

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“Le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête” : l’incroyable sortie de route de Joachim Son-Forget, député LREM accusé de sexisme

Joachim Son-Forget, le député LaREM des Français à l’étranger, s’en est violemment pris à Esther Benbassa, sénatrice EELV, avec pas moins de 50 tweets partagés en 97 minutes, le soir du réveillon de Noël. Une salve de tweets hallucinants à laquelle l’intéressée a répondu, invoquant le hashtag #Metoo.

Le nom de Joachim Son Forget est désormais bien connu des twittos. Après un hallucinant tweet posté samedi 8 décembre dernier, le député LREM de la sixième circonscription des Français de l’étranger s’est de nouveau lâché sur le célèbre réseau social. Et cette fois-ci ce n’est pas à Donald Trump qu’il s’en est pris, mais à une sénatrice EELV, le soir du réveillon de Noël. Tout a commencé dimanche 23 décembre, après que la sénatrice Esther Benbassa ait commenté un article du Monde consacré à Brigitte Macron.

Dans le papier en question, la Première dame juge le comportement de certains manifestants du mouvement des Gilets jaunes “violent” et “vulgaire”. Des mots qui n’ont pas vraiment plu à la sénatrice Esther Benbassa, comme elle l’a fait savoir sur son compte Twitter : “Ce n’est donc pas violent, la pauvreté ? Et elle n’est pas vulgaire, l’arrogance aux dents blanches des riches et des puissants ?” s’est insurgée la sénatrice écolo.

Un tweet qui est resté en travers de la gorge de Joachim Son-Forget. Sur Twitter toujours, le député LaREM a dénoncé le message posté par Esther Benbassa, et n’a pas hésité à directement l’attaquer avec un cinglant message : “Avec le pot de maquillage Esther Benbassa que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer. Vous le sentez l’amalgame violent maintenant?” a écrit l’élu.

50 tweets en 97 minutes

Joachim Son-Forget, qui avait notamment pris la défense de Marcel Campion suite à ses propos homophobes, ne s’est pas contenté d’un seul tweet. Après ce premier message, il a posté pas moins de 50 tweets en une heure trente de temps, tous visant la sénatrice. Des messages qu’il s’est aussitôt empressé de supprimer, à l’exception du tout premier.

La principale intéressée, Esther Benbassa, a tenu à répondre à Joachim Son-Forget, avec un hashtag #MeToo. “Il y a à l’Assemblée nationale un député LREM obscur et inactif. […] Il m’insulte sur mon physique et me harcèle : 50 tweets en 97 min. Gilles Le Gendre [le président du groupe La République en Marche à l’Assemblée Nationale, ndlr] doit d’urgence lui trouver une occupation pour le 31” écrit-elle.

#Metoo

En découvrant la ribambelle de tweets de Joachim Son-Forget, de nombreux internautes – dont plusieurs responsables politiques – l’ont accusé de “sexisme” et de “harcèlement”. Face à la polémique grandissante, le député proche d’Emmanuel Macron s’est justifié comme il l’a pu, arguant que la référence au maquillage n’a rien d’“une attaque sur le physique”. “La référence au maquillage n’est sexiste que dans la tête des sexistes: certains hommes en portent” a-t-il ajouté dans un autre tweet.

Un buzz volontaire

Interrogé par Libération, Joachim Son-Forget a assuré qu’il voulait avant tout “faire le buzz en utilisant les principes de la psychologie cognitive” afin de prouver “la stupidité des réseaux sociaux”. Détenteur d’un diplôme en sciences cognitives à Normale sup, l’élu voulait avant tout “faire passer un message politique”. Pas sûr que son intention ait été comprise…