Une étude menée par l’organisation britannique anti-harcèlement “Ditch the Label” indique que la majorité des tweets aux paroles misogynes viendraient des femmes et non des hommes…
52% des tweets considérés misogynes sont postés par des femmes et 48 % par des hommes. C’est le résultat étonnant d’une étude britannique qui a analysé des millions de tweets en langue anglaise, publiés entre août 2012 et juillet 2016.
Cette étude a été réalisée conjointement par la firme de recherche et développement en intelligence sociale Brandwatch et “Ditch the Label”, une organisation britannique anti-harcèlement. Elle a passé au peigne fin , manuellement et à l’aide d’algorithmes, plus de 19 millions de tweets. L’objectif était d’analyser les termes utilisés en écartant les expressions utilisées “ironiquement” à l’instar de “bitch please”.
Et le résultat est sans appel : les femmes étaient celles qui utilisaient davantage de termes misogynes et péjoratifs envers la femme. Les meneurs de l’étude ont confié au site Mashable, que le langage ciblé relève surtout de l’utilisation haineuse ayant pour but d’attaquer ou de blesser intentionnellement la femme. Il inclut notamment les mots «bitch, salope, vache, pute…». Ces termes sont souvent banalisés et s’apparentent à du “slut shaming” ou de la “culpabilisation sexuelle”, tandis que les tweets masculins ont plus tendance à objectiver la femme.
Autre fait inquiétant soulevé par cette étude : 200 000 tweets envoyés à 80 000 personnes avec les mots «slut et whore» ont été publiés en seulement 3 semaines.
Les résultats de cette étude confirment ceux d’autres recherches menées ultérieurement et qui démontrent que les campagnes en faveur de l’égalité des sexes ne doivent pas s’adresser uniquement aux hommes mais également aux femmes.