Jean-Luc Mélenchon, franc-maçon connu de longue date, est en eaux troubles au sein du Grand Orient de France. L’Express révèle ce lundi que le chef de La France Insoumise y est visé par une procédure de suspension provisoire en raison de son comportement lors des perquisitions houleuses dont lui et son parti ont fait l’objet. 

Jean-Luc Mélenchon s’en était pris aux forces de l’ordre, aux magistrats puis à des journalistes, et est aujourd’hui visé par une enquête préliminaire pour “actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique”. La franc-maçonnerie craint désormais que ses accusations ne “rejaillissent sur l’image de l’institution”, précise L’Express. La première obédience maçonnique française reste en effet très attachée aux valeurs républicaines.

L’hebdomadaire indique qu’une quarantaine de membres de l’obédience ont fait pression sur l’exécutif du Grand Orient de France pour qu’il se penche sur “le cas Mélenchon”. La décision de saisine a finalement été prise à une écrasante majorité de 3 voix contre 3. Les juges internes à l’institution devraient désormais se réunir dans environ deux mois, puisqu’il s’agit là d’une procédure d’urgence. Jean-Luc Mélenchon y est appelé à présenter sa défense. Contacté par l’Express, l’élu des Bouches-du-Rhône n’a pas souhaité s’exprimer.

Les images dévoilées à la mi-octobre montraient Jean-Luc Mélenchon entrer dans une colère noire lors de la perquisition de son domicile et du siège de la France Insoumise. Quelques jours plus tard, il avait moqué une journaliste toulousaine pour son accent, l’exhortant à parler correctement. Un épisode pour lequel il est également visé par une plainte de Radio France, après avoir qualifié leurs employé d'”abrutis”.