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Les principales mesures de l’administration Trump en matière de commerce

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Les principales mesures de l’administration Trump en matière de commerce

Les taxes sur les importations d’acier et d’aluminium que Donald Trump doit promulguer la semaine prochaine vont allonger la liste des mesures protectionnistes prises depuis son arrivée à la Maison Blanche. Voici les principales décisions prises et attendues.

‘232’

232 comme section 232 du rapport du département de Commerce sur les secteurs de l’acier et de l’aluminium. Le ministre du Commerce, Wilbur Ross, avait remis en janvier à Donald Trump deux rapports sur ces secteurs jugés stratégiques. Et, mi-février, il dévoilait avoir conclu que ces secteurs souffraient bien d’une concurrence déloyale des importateurs étrangers susceptible de menacer la sécurité nationale.

Il proposait alors au président trois scénarios pour restreindre ces importations. La première option consiste à taxer l’ensemble des importations de ces deux secteurs jugés stratégiques, la deuxième propose une taxation encore plus lourde envers certains pays et la troisième verrait la mise en place de quotas.

Ce sont ces propositions que le président Trump doit trancher la semaine prochaine. Jeudi, il a évoqué des taxes douanières de 25% pour l’acier et de 10% pour l’aluminium sans toutefois spécifier quels pays celles-ci viseront.

Sortie du TPP

Le 23 janvier 2017, tout juste entré à la Maison Blanche, Donald Trump signait un document mettant fin à la participation des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP). Promesse de campagne, la sortie du TPP était sa toute première décision politique. Ce traité, vu comme un contrepoids à l’influence grandissante de la Chine qui n’en faisait pas partie, avait été âprement négocié sous l’ère Obama et signé en 2015 par 12 pays riverains du Pacifique représentant 40% de l’économie mondiale. Il n’était toutefois pas encore entré en vigueur à l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

Depuis fin janvier, le président américain semble avoir assoupli sa position radicale. Il a déclaré qu’il pourrait revenir dans la danse si un meilleur accord était négocié.

Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a, lui, révélé mardi avoir rencontré certains de ses homologues pour des “discussions à haut niveau sur le TPP”.

Renégociation de Korus

La révision de l’accord commercial bilatéral entre les Etats-Unis et la Corée du Sud (KORUS) avait été annoncée en juillet 2017: “Nous avons un très très mauvais accord” qui “ne produit rien d’autre que des pertes”, a jugé récemment Donald Trump.

Une réunion s’est déjà tenue le 5 janvier à Washington pour examiner de possibles amendements à ce traité “Korus” signé en 2012. L’administration Trump considère qu’il avantage Séoul car les Etats-Unis exportent moins vers la Corée du Sud depuis son entrée en vigueur.

En 2017, la Corée du Sud était le sixième partenaire commercial des Etats-Unis derrière l’Allemagne et devant le Royaume-Uni et la France.

Renégociation de l’Aléna

Mi-août 2017, la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna) était lancée, là encore à la demande de Donald Trump, qui a qualifié cet accord de “désastre” pour les entreprises et travailleurs américains.

Les négociateurs du Canada, des Etats-Unis et du Mexique, sont engagés jusqu’au 5 mars dans un septième cycle de discussions à Mexico.

Donald Trump menace régulièrement de sortir de la vaste zone commerciale créée par ce traité mis en oeuvre en 1994 si les discussions n’aboutissaient pas à un accord favorable à Washington et à une réduction du déficit commercial avec le Mexique.

Enquêtes et taxations tous azimuts

Taxes sur les olives espagnoles, sur le papier d’imprimerie canadien, sur les feuilles d’aluminium chinoises, sur le biodiesel en provenance d’Argentine et d’Indonésie, le département du Commerce a initié des enquêtes sur toutes les importations suspectées d’être subventionnées ou d’être vendues à prix cassés. Entre le 20 janvier 2017 et le 26 février 2018, il en a ainsi engagé 102 visant à l’imposition de droits compensateurs ou antidumping, en augmentation de 92% par rapport à la même période un an plus tôt.

Taxes contre Bombardier retoquées

Face au Canada, l’administration Trump a toutefois essuyé un camouflet. Annoncés en décembre, les droits compensateurs et droits anti-dumping de près de 300% que le ministre du Commerce entendait imposer aux avions CSeries du constructeur canadien Bombardier, ont finalement été retoquées fin janvier, à l’unanimité, par les membres de la Commission américaine du commerce international (USITC), un organe indépendant.

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