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Les virus préfèrent les plantes cultivées aux plantes sauvages

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Les virus préfèrent les plantes cultivées aux plantes sauvages

Une équipe de chercheurs Français a étudié la prévalence des virus chez des plantes cultivées et sauvages. Résultats, ce sont les zones cultivées qui abritent le plus de phytovirus.

Alors que la population humaine devrait atteindre les 9,7 milliards d’habitants d’ici 2050, les zones naturelles seront de plus en plus converties en espace agricole. Des chercheurs Français ont voulu en savoir plus sur les virus qui s’attaquent aux plantes et notamment sur les différences entre les plantes sauvages et cultivées.

Ils ont travaillé deux ans en Afrique du sud, dans une zone où la culture des céréales avoisinait le Fynbos, un milieu naturel avec de nombreuses espèces endémiques. Ils ont collecté, dans ces deux milieux, des échantillons de plantes afin d’identifier génétiquement les différentes familles de virus qui s’y trouvaient. Retour en France, le même protocole a été appliqué sur des rizières du delta du Rhône installées à côté de paysages naturels de Camargue. Au total, 1725 échantillons de plantes ont été analysés.

Les virus « sauvages » encore trop peu connus

Résultat, les plantes cultivées étaient plus fréquemment infestées par des virus que les plantes sauvages. Les auteurs expliquent ce phénomène par le fait qu’une concentration, au même endroit, d’individus génétiquement identiques, favorise la diffusion d’agent pathogène. Cela est corrélé à l’apparition des épidémies chez l’homme, lorsque l’agriculture a entraîné sa sédentarisation avec la construction de villages.

Les chercheurs ont également découvert 94 espèces de virus inconnus, tous provenant des plantes sauvages. Or, des virus similaires ont été retrouvés dans les milieux naturels et cultivés, preuve qu’il existe un échange entre ces deux types de paysages. Sachant que 50% des maladies chez les plantes sont dues aux virus, il est important, selon les auteurs, d’acquérir plus de connaissances sur ces organismes pour mieux contenir les maladies et notamment sur ceux issus des milieux naturels, encore trop peu étudié. Seulement 10% des virus répertoriés par le Comité international de taxonomie des virus proviennent de plantes sauvages.

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