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Levothyrox : l’ANSM dément les accusations de secret des affaires

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Levothyrox : l’ANSM dément les accusations de secret des affaires

Nouveau rebondissement dans l’affaire du Levothyrox. Une pétition accuse l’ANSM de cacher des informations sur la fabrication, mais l’agence dément dans un communiqué paru le 29 septembre.

Au début du mois de septembre, la ministre de la santé Agnès Buzyn s’engageait à plus de transparence sur les médicaments. Mais le Levothyrox continue de poser problème. Une pétition a réuni 24 000 signatures ce samedi 29 septembre pour dénoncer le “secret des affaires” autour de ce médicament du laboratoire Merck rapporte Le Monde. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dément être coupable de ce dont l’accuse la pétition.

Nouvelle version du Levothyrox, beaucoup de secrets

Tout a commencé en mars 2017, lorsque la nouvelle version du Levothyrox est sortie, provoquant chez 31 000 patients des effets secondaires. Maux de tête, fatigue, douleurs musculaires, perte de cheveux, dépression… Au cours d’une procédure judiciaire, un avocat de patient victime a demandé en avril dernier à l’ANSM de lui fournir plus d’informations sur le médicament à travers le dossier d’autorisation de mise sur le marché.

La réponse n’est arrivée qu’en septembre 2018, avec plusieurs éléments manquants. Justement, entre temps (le 30 juillet dernier) est passée une loi dite du secret des affaires. Cette loi permet de ne pas divulguer certaines informations. Parmi les éléments manquants : le nom du fabricant du principe actif du Levothyrox et le lieu de production.

Une pétition, un démenti : toujours pas de réponse

Pour dénoncer ce flou, le docteur Philippe Sopena, conseiller médical de l’association française des malades de la thyroïde a lancé une pétition, signée par 24 000 personnes. L’ANSM y a répondu dans un communiqué sur son site internet. On peut y lire : “Les accusations d’avoir attendu l’entrée en vigueur de la loi du 30 juillet 2018 relative à la protection du secret des affaires pour dissimuler des informations sont infondées.” Ou encore, “L’ANSM rappelle que la substance active et les excipients de Levothyrox sont d’origine européenne contrairement à ce qui est insinué par l’AFMT depuis plusieurs mois. Cette information figure dans des documents à destination des patients et des professionnels de santé depuis le 2 octobre 2017.

Mais elle ne donne toujours pas de réponse aux questions des 31 000 victimes d’effets secondaires du Levothyrox. Le nom du fabricant reste un mystère, laissant place à de nombreuses spéculations sur son lieu de fabrication.

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