L’ex «super-flic» condamné à 2 ans et demi de prison ferme

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La fin d’un feuilleton. Jugé pour corruption, l’ancienne star de la police lyonnaise attendait son verdict aujourd’hui. Il écope de deux ans et demi de prison ferme.

Un jugement qui sonne comme la fin d’un feuilleton policier. Michel Neyret, ex-star de la police, a été condamné à trente mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris.

Jugé avec huit autres prévenus, la procureure avait requis à son encontre, lors du procès qui s’est tenu en juin, une peine de quatre ans de prison, dont deux ans et demi ferme. Poursuivi pour huit délits, Michel Neyret encourrait jusqu’à dix ans de prison. Il a déjà effectué huit mois en détention provisoire.

Aux côtés de l’ex-star de la police, plusieurs complices ont eux aussi été condamnés pour leur participation au système de corruption mis en place parMichel Neyret. Son épouse Nicole Neyret a ainsi été condamnée à 8 mois de prison avec sursis alors qu’un autre policier, Jean-Paul Marty est condamné à 3 mois avec sursis.

En sortant du tribunal, le principal accusé s’est montré très détendu, et satisfait de la peine infligée par le tribunal. Selon lui, l’aménagement de cette sanction lui permettrat de ne pas “repasser par la case prison”. En effet, l’ancien policier a déjà passé 8 mois derrière les barreaux, qui se soustraient à la peine reçue aujourd’hui. Cette peine, réduite à 22 mois de réclusion, est aménageable et ne devrait donc pas être appliquée. Michel Neyret a déjà annoncé qu’il ne ferait pas appel.

Michel Neyret a passé trente-deux ans de carrière dans la police, dont vingt à la tête du prestigieux anti-gang à Lyon. Adulé par ses équipes et ses supérieurs et décoré de la Légion d’honneur pour ses résultats, il était  une légende au moment de sa chute. “Ce procès n’est pas celui de la PJ, mais d’une philosophie, d’un système qui est celui de Michel Neyret“, a estimé dans ses réquisitions la procureure Aude Duret.

Durant le procès, l’ex-policier a reconnu s’être perdu dans la gestion de ses “indics”. Selon lui, les cadeaux reçus provenaient d’informateurs devenus des amis qui voulaient lui “faire plaisir”. Sur les prélèvements de stupéfiants, il a assumé cette pratique pour fidéliser des “indics” tout en affirmant, sans convaincre, n’y avoir eu recours qu’à une seule reprise pour 300 grammes de résine de cannabis.

Sources : BFMTV/AFP

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