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L’ex-superflic du web chinois sous enquête pour corruption

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L’ex-superflic du web chinois sous enquête pour corruption

L’ex-responsable de la régulation d’internet en Chine, artisan d’un renforcement de la censure du web et jadis courtisé par les patrons de la Silicon Valley, a été placé sous enquête pour corruption, ont annoncé les autorités chinoises.

L’autorité anticorruption du Parti communiste chinois (PCC) a indiqué mardi soir que Lu Wei, 57 ans, est soupçonné de “graves violations à la discipline”.

Aucune précision n’est apportée, mais le terme englobe généralement des faits de corruption, d’abus de pouvoir ou d’écart à la ligne officielle tracée par le secrétaire général du PCC et président chinois Xi Jinping.

Lu Wei avait pris la tête de l’Administration chinoise du cyberespace en 2013, où il était chargé de la supervision des contrôles des contenus sur internet. Son pouvoir était tel qu’il avait été cité en 2015 par le magazine américain Time comme l’une des 100 personnalités les plus influentes du monde.

Il avait quitté son poste mi-2016, au profit d’un proche du président Xi Jinping.

Ce dernier a lancé depuis son arrivée au pouvoir fin 2012 une vaste campagne anticorruption, qui a déjà puni quelque 1,5 million de membres du PCC.

Lu Wei était un personnage important à la fois en Chine et à l’étranger, où il suscitait l’intérêt des entreprises de technologie mondiales, désireuses de gagner une part du marché chinois.

Lu Wei avait ainsi été reçu par le patron de Facebook Mark Zuckerberg en 2014 au siège du groupe en Californie. Il figurait également sur une “photo de famille” aux côtés des responsables de géants de la tech américains et de Xi Jinping quand le président chinois s’était rendu aux Etats-Unis en 2015.

Facebook, tout comme d’autres sites internet occidentaux comme Instagram, YouTube ou Twitter, est inaccessible depuis la Chine.

“La liberté sans ordre n’existe pas”, avait déclaré M. Lu en 2015 pour justifier la politique de contrôle d’internet.

Devant le congrès quinquennal du PCC, le président Xi a appelé le mois dernier à “défendre l’autorité du parti et le système socialiste chinois et s’opposer résolument à toute parole et action de nature à les saper”.

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