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Ligue 1: Paris champion en humiliant Monaco, histoire de chasser le spleen

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Ligue 1: Paris champion en humiliant Monaco, histoire de chasser le spleen

En France au moins, le PSG est souverain: décevant en Ligue des champions, il s’est offert le septième championnat de France de son histoire dimanche en étrillant (7-1) Monaco, qui avait été sacré à sa place un an plus tôt malgré la supériorité économique des Parisiens.

Cela n’effacera sans doute pas les regrets laissés par la campagne européenne vite avortée, dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions face au Real Madrid (1-3, 1-2). Mais le PSG est bien parti pour s’offrir le troisième quadruplé national de son histoire, en comptant l’honorifique Trophée des champions de début de saison, après ceux réussis lors des deux dernières saisons de l’ère Laurent Blanc (2014-15, 2015-16). Ce devrait être le seul de l’entraîneur Unai Emery, en fin de contrat et qui ne devrait pas être conservé à son poste.

Champion dimanche pour la septième fois de son histoire (après 1986, 1994, 2013, 2014, 2015, 2016), il lui restera à bien négocier la demi-finale de Coupe de France mercredi à Caen, avant une éventuelle finale qui ne devrait pas lui poser de problème, le 8 mai au Stade de France. Ce sera face à une formation de National 1 (3e division), Chambly ou Les Herbiers, qui s’affrontent mardi dans l’autre demi-finale.

– Paris sans égal national –

En attendant, il a pris, une bonne fois pour toutes, sa revanche sur les Monégasques qui l’avaient privé d’un cinquième titre consécutif la saison dernière. Grâce à un festival offensif impulsé par les Argentins Giovano Lo Celso (14e, 28e) et Angel Di Maria (20e, 59e), tous deux auteurs d’un doublé, avec aussi des buts d’Edinson Cavani (17e) et Julian Draxler (87e), il a franchi la barre des 100 buts en L1 cette saison et écoeuré de pâles monégasques.

Ces derniers ont quand même réduit la marque par le Portugais Rony Lopes (38e), avant de marquer contre leur camp sur corner (Falcao, 76e).

C’est la quatrième fois de la saison que le champion sortant, saigné par les départs l’été précédent, est rossé par son ancien dauphin. Paris a gagné le Trophée des champions (2-1), à l’aller en championnat (2-1), et en finale de la Coupe de la Ligue (3-0). Et dimanche, il n’a eu besoin ni de Neymar, l’homme qui valait 222 millions d’euros, blessé depuis deux mois, ni de Kylian Mbappé, ancienne pépite monégasque arrachée contre 180 millions d’euros (dont 35 de bonus) mais malade, pour écraser le 2e de Ligue 1.

En championnat, Paris est meilleure attaque (103 buts contre 78 pour Monaco), meilleure défense (23 buts encaissés), meilleure équipe à l’extérieur et auteur d’un sans-faute à domicile (17 victoires en 17 matches). Le club de la capitale n’a laissé filé que 12 points (trois nuls, deux défaites) sur 99 possibles jusque-là. Et avec encore cinq journées à jouer.

De quoi donner raison au latéral gauche espagnol du PSG, Yuri Berchiche. Dimanche, il a clamé dans le Journal du Dimanche que les adversaires français “ne sont pas assez forts” pour permettre à son équipe d’être “mieux préparée à l’heure des grands rendez-vous”.

L’exemple du Bayern Munich en Allemagne, champion pour la 6e saison consécutive et présent en demi-finales de la C1, montre quand même qu’une domination sans partage ne signifie pas nécessairement difficultés européennes.

– Regrets européens –

La campagne continentale parisienne laissera d’ailleurs quelques regrets. La sortie de route est moins cinglante que la saison précédente, quand Paris avait été humilié par un Barcelone même pas brillant (4-0, 1-6) dès les huitièmes de Ligue des champions, avant de se faire déposséder de sa couronne de France par de petits princes monégasques.

Mais si le Real Madrid était vraiment plus fort, Paris aurait sans doute pu faire mieux. Et un club qui a déboursé 400 millions d’euros en un été ne peut se contenter d’un quadruplé national.

Alors Paris va tenter d’engranger un dernier titre, et de finir sa saison aussi bien qu’il l’a menée en Ligue 1, avec sérieux et efficacité. Ses joueurs vont partir à la Coupe du monde ou en vacances, pendant que ses dirigeants vont se creuser les méninges pour améliorer le club.

Puis Paris, qui souffre traditionnellement lors des saisons post Mondial ou Euro depuis son passage sous pavillon qatari, va se remettre à chasser la Ligue des champions. En espérant ne pas gâter, une fois de plus, une saison extraordinaire avec l’amertume des déceptions et des regrets.

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