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L’Iran dément une libération anticipée de l’Irano-britannique Zaghari-Ratcliffe

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L’Iran dément une libération anticipée de l’Irano-britannique Zaghari-Ratcliffe

Le chef de la Justice de Téhéran a démenti vendredi une libération rapide de l’Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, comme l’affirmait son époux la veille, a rapporté l’agence de presse du pouvoir judiciaire Mizanonline.

“Il y a deux dossiers concernant Nazanine Zaghari. Dans le premier, elle a été condamnée et dans le second le tribunal ne s’est pas encore réuni et il n’y a pas eu de verdict”, a déclaré vendredi Gholamhossein Esmaïli, le chef de la justice de Téhéran.

“Par conséquent, comme il n’y a pas de décision, nous ne pouvons pas préjuger” d’une libération anticipée, a-t-il souligné. “Le tribunal peut la condamner ou l’acquitter.”

“Si elle est condamnée, nous ne savons pas quelle sera sa peine, par conséquent, nous ignorons quand elle pourrait être libérée”, a-t-il insisté.

Employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l’agence de presse canado-britannique du même nom, Mme Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée à l’aéroport de Téhéran en avril 2016 après avoir rendu visite à sa famille.

Elle avait été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations anti-régime en 2009, ce qu’elle nie. La peine a été confirmée en appel en avril 2017.

Selon le code pénal iranien, un détenu condamné peut bénéficier d’une libération anticipée s’il a passé la moitié de sa peine en prison mais Nazanin Zaghari-Ratcliffe peut aussi être libérée pour des raisons “humanitaires”.

La télévision iranienne l’a récemment accusée d’avoir participé à des activités séditieuses contre l’Iran financées par Londres et Washington alors qu’elle collaborait, en 2009-2010, à des projets d’une émanation de la radio-télévision britannique BBC en Iran.

Son époux, Richard Ratcliffe, avait déclaré jeudi que Mme Zaghari-Ratcliffe pourrait être “éligible à une libération anticipée”.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a rencontré son avocat en prison mercredi et celui-ci lui a dit que sur son dossier, enregistré dans une base de données judiciaire, était désormais inscrit “éligible pour libération anticipée”, a expliqué Richard Ratcliffe à l’AFP.

“Je suis raisonnablement optimiste”, a ajouté le mari de la détenue. “Son avocat lui a dit qu’il y a encore de la paperasse mais ça devrait être fini prochainement”, a-t-il déclaré, estimant que l’attente était désormais en “jours ou semaines, pas en mois ou années”.

A l’occasion d’une visite à Téhéran le 10 décembre, le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, avait évoqué avec les responsables iraniens les “inquiétudes” de Londres à propos d’un nombre indéterminé d’Irano-britanniques emprisonnés en Iran.

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